Petite, ses parents l’ont inscrite dans différents sports. Seul le soccer lui a permis de révéler le talent qui sommeillait en elle. Depuis qu’elle a été repêchée sur l’Équipe du Québec, le 22 avril, Arianne Lavoie n’a qu’un seul rêve: vivre de sa passion du ballon en devenant une joueuse professionnelle.
«Le soccer est plein de défis. Tu ne peux pas jouer toute seule dans ce sport-là. Il faut que tu aies un esprit d’équipe et que tu te dépasses mentalement et physiquement. Si tu perds le ballon, tu dois focusser pour le récupérer. Quand tu fais une longue course, tu dois reprendre ton souffle pour continuer. Il ne faut pas que tu lâches», explique la Laprairienne de 14 ans.
Élève au Collège français à Longueuil en volet sport-études, Arianne Lavoie doit composer avec un horaire qui l’oblige à redoubler d’ardeur dans ses études.
«Je dois travailler deux fois plus fort pour terminer tous mes devoirs pour que je puisse faire mon sport. Ça me demande beaucoup de sacrifices parce que je ne peux pas être tout le temps avec mes amis», mentionne la joueuse qui occupe la position d’attaquante de pointe.
Arianne joue pour le Club de Soccer de Longueuil. Cette année est celle de la montée, c’est-à-dire que si elle termine parmi les trois premières équipes de la ligue sur les 11, elle évoluera en AAA en 2018.
Parmi les idoles qui l’inspirent, elle cite Christine Sinclair, du Canada, et Alex Morgan, des États-Unis. Son ancienne entraîneuse, Marike Saint-Pierre Mousset, figure aussi parmi ses modèles.
De longs samedis
Le processus de sélection d’Arianne Lavoie pour l’Équipe du Québec a été relativement long. C’est en octobre 2016 que les dirigeants de la Fédération de soccer du Québec ont communiqué avec la principale intéressée.
«J’ai été choisie à la suite de mes performances aux Jeux du Québec. Les rencontres (camp de sélection) ont eu lieu tous les samedis en octobre», déclare-t-elle.
Seules les joueuses retenues durant la journée ont été rappelées pour revenir le samedi suivant. À chacune des rencontres qui se sont étalées durant cinq semaines, leur nombre diminuait.
«J’y allais un samedi à la fois en donnant tout ce que j’avais. Mon but était de devenir membre de l’équipe», indique l’adolescente.
La sélection s’est poursuivie en avril.
«Ils nous ont rappelés pour trois autres samedis. Il y avait des participantes qui étaient éliminées. C’était pas mal stressant. J’ai été surprise parce que lors de la dernière pratique, j’avais moins bien fait. J’étais un peu déçue. Quand j’ai appris la nouvelle, j’étais vraiment fière parce que j’avais réussi mon objectif», dit-elle.
Lorsqu’on lui demande quel est l’effet de se retrouver au sein de l’Équipe du Québec, Arianne Lavoie répond simplement avec une voix empreinte de fierté: «Je joue maintenant avec les 20 meilleures filles du Québec de mon âge».
L’athlète a tenu à souligner les encouragements de ses parents à poursuivre son rêve.
