Emprisonnement de Michel Vachon : Saint-Constant reste craintive

le jeudi 29 août 2024

La Ville de Saint-Constant se dit satisfaite du jugement contre le citoyen Michel Vachon, bien que sa bataille juridique ne semble pas être terminée. Elle affirme au Reflet qu’elle a appris aujourd’hui qu’il portera sa cause en Cour suprême, mettant ainsi en suspens la peine d’emprisonnement de 30 jours qui lui a été imposée par la Cour d’appel, le 27 août.

En entrevue, le maire Jean-Claude Boyer se désole que Michel Vachon conteste la décision rendue par la Cour d’appel, alors qu’il affirme que les employés de la Ville et lui-même vivent constamment dans la peur de le rencontrer à nouveau. Ce, même s’il est sous le coup d’une injonction permanente l’interdisant de menacer les élus, fonctionnaires et employés municipaux de Saint-Constant et de ne pas les harceler ni les intimider ou de les suivre délibérément.

«Il est convaincu qu’il est dans son monde à lui, soutient M. Boyer. Cette personne ne changera pas tant qu’elle ne sera pas prise en charge. Ce n’est pas normal d’agir comme ça.»

Rappelons qu’en plus du harcèlement que Michel Vachon a fait vivre aux employés de la Ville, il a agressé physiquement une greffière de la Ville en fonçant sur elle avec son vélo et lui assénant un coup de poing au visage en 2022. Il avait alors reçu trois ans de probation en lien avec cette affaire.

«Tout le monde vit dans la crainte que quelque chose de grave va arriver un jour, déplore M. Boyer. Ça crée une mauvaise ambiance. On a malheureusement développé des réflexes de sécurité.»

Selon le maire, des employés ont quitté leur emploi ou ont carrément déménager dans une autre ville par peur de M. Vachon, ajoute-t-il.

«On se doit de protéger nos gens et de leur donner un meilleur milieu», poursuit le maire en mentionnant que la Ville explore les options afin de renforcer la sécurité.

La facture des frais judiciaires s’élève désormais à 600 000$, et devra malheureusement être refilée aux citoyens se désole-t-il.

Michel Vachon sera jugé en septembre 2025, où Saint-Constant tentera de lui imposer une injonction permanente l’empêcher de se présenter aux bâtiments municipaux.