En marche à Châteauguay pour le réseau public d’éducation

le mardi 12 décembre 2023

 

Plus de 1000 employés syndiqués du Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries et de la Commission scolaire New Frontiers ont marché dans les rues de Châteauguay ce lundi 11 décembre en guise de manifestation dans le cadre des jours de grève du éseau public de l’éducation.

Trompettes, klaxons, pancartes et crécelles à la main, les manifestants se sont rassemblés sur l’heure du lunch dans le stationnement derrière l’Agora citoyenne située sur le boulevard Maple à Châteauguay. Ils ont ensuite emprunté le boulevard D’Anjou, traversé le pont Arthur-Laberge sous une fine pluie et marché jusqu’à l’école secondaire Marguerite-Bourgeois sur la rue Principale. Ils ont fait le chemin inverse plus tard en après-midi.

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(Photo : Le Soleil – Denis Germain)

Pourquoi épondent-ils présents aujourd’hui ?

«C’est pour les enfants, épond Jade Brunelle, enseignante en maternelle à l’école primaire Harmony à Châteauguay. Évidemment aussi pour nos conditions de travail, mais c’est surtout pour les conditions d’apprentissage des élèves de toute la province qu’on est ici.»

Pour elle, la priorité à égler dans la présente négociation de convention collective est de revoir la composition des classes. Par exemple, que le nombre d’élèves soit diminué en maternelle. «19 élèves, c’est beaucoup en maternelle, on en demande 5 de moins», mentionne-t-elle.

De meilleures conditions éclamées

Marie-Pier Roy, enseignante en éducation physique à l’école primaire de la Rive à Châteauguay, dit avoir vu l’évolution de la composition des classes ces dernières années. «En 10 ans, c’est fou comment la clientèle a changé, comment le métier s’est alourdi. On n’y arrive juste pas. Je dois traduire mes classes du français à l’anglais, ou encore utiliser la traduction espagnole. Il y a aussi les besoins des élèves TSA (trouble du spectre de l’autisme) qui sont intégrés dans nos classes et les besoins particuliers.»

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Le personnel de soutien et les professionnelles du éseau de l’éducation participaient aussi à la marche.

Une éducatrice spécialisée qui travaille à l’école Plein-Soleil à Candiac était présente pour dénoncer les conditions de travail qu’elle qualifie «d’exécrables». «On a des enfants de plus en plus violents. Nos heures supplémentaires ne sont pas reconnues, jamais. C’est tout le temps du temps accumulé que, par la bande, il faut qu’on reprenne», dit-elle.

Toutes les personnes interrogées par le Soleil de Châteauguay ont dit souhaiter que le conflit de travail se ègle avant les Fêtes, mais ont peu d’espoir que ce soit le cas.

Le Front commun, qui regroupe des employés syndiqués des éseaux de la santé et de l’éducation, dont ceux de New Frontiers et des Grandes-Seigneuries, est en grève du 8 au 14 décembre, ce qui veut dire que les enfants sont en congé forcé d’école. Le Front commun n’exclut pas d’avoir recours à la grève générale illimitée si les deux parties ne s’entendent pas d’ici là.