En mémoire de leur fils : une marche pour prévenir le suicide

le lundi 1 avril 2019

La vie de Mireille Andreoli et de Normand Roy a basculé en 2003. À la suite d’une peine d’amour, leur fils Jonathan s’est enlevé la vie.
C’est en reconnaissance de l’aide qu’il a reçue de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal pour passer à travers de cette épreuve, que M. Roy a accepté que l’Institut mette sur pied le Fonds Jonathan Roy pour la prévention du suicide. C’est dans cette perspective qu’il organise une marche de 5 km dans les rues de Saint-Constant le 5 mai, dès 10h.
Le couple a accepté de revenir sur les tristes événements du 19 avril. Selon lui, tout allait pour le mieux pour leur fils. Le jeune homme, entrepreneur dans l’âme, avait ouvert un bar santé dans un gym à Delson. Ses parents et sa sœur l’épaulaient dans cette aventure. Mais quand l’amoureuse de Jonathan a rompu, son univers s’est effondré.
 
«Jonathan me parlait beaucoup. Ce n’était pas quelqu’un de renfermé.»
-Mireille Andreoli, mère de Jonathan
 
«Deux semaines après la rupture, j’ai vu dans sa chambre trois lettres d’adieu adressées à sa sœur, à moi et mon mari et une à son ancienne amie», raconte Mme Andreoli, de Saint-Constant.
Cette dernière a demandé conseil à un organisme dédié à la prévention du suicide. Elle a aussi écrit une lettre à son fils lui disant combien qu’elle l’aimait et qu’elle comprenait sa douleur.
«Jonathan n’était pas du genre à être dépressif. Il semblait bien aller par la suite», dit-elle.
C’est dans la maison en construction dans laquelle il projetait de vivre aux côtés de sa copine que le jeune homme de 23 ans s’est enlevé la vie.
 
Mireille Andreoli et Normand Roy, parents de Jonathan. (Photo gracieuseté)
 
Résilience
Mme Andreoli et M. Roy ont vécu différemment l’acceptation de la mort de leur fils. Pour Normand Roy, les cinq premières années ont été des plus difficiles.
«J’ai fait cinq tentatives de suicide. Je voulais rejoindre Jonathan. Ma fille était avec ma femme. Moi, je voulais être avec mon gars. C’était mon raisonnement à l’époque. Je prenais beaucoup de médicaments et ce sont eux qui m’ont amené à ça. J’ai décidé de lâcher tranquillement les pilules», explique le père.
La douleur de sa femme s’est exprimée à travers un livre qu’elle a écrit deux ans après le drame et intitulé Un jour de plus… sans mon enfant. Le couple a aussi fondé l’organisme Parents soutenants qui s’adresse aux parents ayant perdu un enfant.
 
Pour participer
Le coût est de 10$ pour les 18 et plus. L’activité est gratuite pour les enfants. M. Roy s’attend à accueillir entre 100 et 150 participants pour l’occasion. Pour information: 450 635-7681 ou par courriel: lesnormhd@hotmail.com. Le départ aura lieu au Pavillon de la Biodiversité de Saint-Constant, au 66 rue du Maçon.