Deux personnes ont perdu la vie la semaine dernière à l’urgence de l’Hôpital Anna-Laberge à Châteauguay ont rapporté les quotidiens montréalais.
Dans l’un des deux cas, le patient attendait depuis 12 heures pour voir un médecin, selon La Presse et le Journal de Montréal.
Ces tragédies sont survenues dans un contexte où l’achalandage est élevé à l’urgence de l’hôpital de Châteauguay. En date du 5 décembre, le taux d’occupation se situait à 184 %. Quatorze civières étaient occupées depuis plus de 48 h. «Ça fait 10 ans que je travaille à l’Hôpital Anna-Laberge, et j’ai rarement vu le taux sous le seuil de 100 %», a indiqué Dominic Caisse, président par intérim de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, qui offre ses sympathies aux familles endeuillées.
Le Centre intégré de santé et services sociaux de la Montéégie-Ouest (CISSSMO) a commenté la situation par courriel. Après avoir offert ses sympathies aux familles concernées, il indique que : «des rencontres ont eu lieu au cours des derniers jours avec le ministère de la Santé et des Services sociaux et les autres CISSS de la Montéégie pour trouver des avenues pour diminuer la pression. D’autres rencontres sont prévues en début de semaine. Tous les efforts sont déployés afin de éduire la pression sur les urgences, et ce, pour le bien-être des équipes et des patients. Jamais nous ne ferons de compromis sur la sécurité des patients.»
En raison des enquêtes en cours, il se éserve à tout autre commentaire. «Nous prenons ces situations très au sérieux et allons collaborer pleinement aux enquêtes en cours», conclut-il.
Un manque d’espaces
M. Caisse dénonce le manque d’espaces physiques à l’urgence pour voir des patients. «On a des cubicules, dans le fond, pour les consultations, mais ils sont occupés par des patients, laisse-t-il savoir. C’est une roue qui tourne; plus il y a de patients, moins il y a d’espaces libres.»
En juin 2021, le Protecteur du citoyen du Québec avait publié un rapport accablant au sujet de l’Hôpital Anna-Laberge. Parmi ces conseils, l’ombudsman recommandait d’ailleurs le éaménagement des lieux physiques de l’urgence.
M. Caisse ajoute que ses membres ont de grosses préoccupations quant à la sécurité des patients. Il soutient que le détournement et la étention d’ambulances contribuent au débordement de l’urgence.
Le ministre de la Santé, Christian Dubé s’est déplacé à Châteauguay dimanche pour prendre acte de la situation. Le Soleil a questionné son cabinet sur sa présence et a obtenu les éponses suivantes.
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