Environnement : des élèves de Delson mettent la main à la pâte

le mercredi 26 avril 2023

Des classes de 3e et 4e année de l’école primaire Louis-Lafortune à Delson ont amassé plusieurs sacs de déchets dans leur ville, la veille du jour de la Terre, le 21 avril. En plus de leur butin, les enfants en ont retiré des réflexions sur l’environnement, témoigne Mariève Langlais, enseignante en 4e année. 

Celle-ci s’implique pour l’environnement et les habitudes en milieu scolaire depuis plusieurs années. 

«[C’est] un enjeu très important pour moi, alors mes élèves sont assez conscients de la nécessité de faire des changements. Je suis dans le comité environnement depuis 10 ans et j’ai fait déjà quelques actions à mon école», dit-elle. 

Elle a implanté le compost, elle organise une friperie annuelle avec les vêtements perdus et des livres usagés offerts, puis les ustensiles jetables ont été retirés de l’établissement. Mme Langlais enseigne également sans cahier, se tournant vers l’ordinateur, et distribue très peu de feuilles. Ses élèves écrivent plutôt sur leur pupitre avec un crayon effaçable et elle prend des photos des travaux pour la correction. L’enseignante confie qu’elle déborde d’idées, comme celle d’ajouter de la verdure dans la cour d’école. 

Conscients

Les élèves de la classe de Mme Langlais ont l’habitude de marcher avec leur enseignante et de ramasser des déchets sur leur chemin. Chaque année, plusieurs groupes font le ménage dans la cour d’école et dans les parcs autour, dit-elle également. Le ramassage dans la ville était néanmoins une activité spéciale pour le jour de la Terre.

L’enseignante avait remarqué les déchets dans le stationnement de l’épicerie Pasquier et a décidé de s’y rendre avec les enfants. Les classes de 3e année des enseignantes Michelle Couture et Isabelle Lecavalier se sont pour leur part rendus au parc Trudeau, à proximité du Palais du patin. 

«Ils savent que c’est important et surtout que beaucoup d’animaux sont en danger et même disparus à cause de nous.»  
-Mariève Langlais

«Le matin, nous avions regardé en classe une affiche qui indiquait le nombre d’années de décomposition d’objets, alors pendant la marche, leur plus grand défi était de trouver ceux qui prenaient vraiment beaucoup de temps à se décomposer. Des gants de travail, des canettes, bouteilles de plastique», détaille-t-elle. 

Mme Langlais ajoute que les élèves ont spécialement remarqué les nombreux mégots de cigarette. 

«Ils étaient aussi choqués de voir à quel point autant de déchets peuvent se retrouver dans les rues et les stationnements. Ils se demandaient comment c’était possible», partage-t-elle. 

À son avis, bien que les enfants du primaire soient conscients, ils sont «encore un peu jeunes pour comprendre tous les enjeux qui existent et leur impact. Ils voient difficilement de quelle façon, en tant qu’individu, ils peuvent aider». 

Elle estime que l’éducation environnementale revient aux parents en premier plan, mais que l’école a un rôle à jouer en enseignant de petits gestes à poser au quotidien.