Eugene Mckoy : 50 ans de fidélité envers son employeur

le mercredi 22 novembre 2017

La fierté se lit sur le visage d’Eugene Mckoy. L’homme de 73 ans a le regard vif et la répartie facile. C’est avec un mélange d’humilité et de satisfaction du devoir accompli qu’il a atteint ses 50 ans de service à la compagnie Locweld, le lundi 20 novembre.
«J’ai commencé en 1967, alors que j’avais 23 ans. Mon ex-beau-père travaillait à l’usine qui était située rue Cabot à Montréal, avant qu’elle ne déménage en 1969», raconte M. Mckoy.
On ne sait pas de quelle manière le fait que M. Mckoy soit originaire de la Gaspésie a pu jouer en sa faveur, mais cela lui a été profitable au moment de son engagement.
«Quand le chef d’équipe a su que je venais de là, il m’a dit que je n’avais pas besoin de faire application et que je pouvais commencer lundi matin», poursuit-il.
C’est dans l’expédition de la marchandise qu’il a occupé son premier poste avant d’être affecté, au bout de huit mois, à la fabrication.
«Je n’ai jamais manqué une seule journée d’ouvrage.»
– Eugene Mckoy, employé depuis 50 ans chez Locweld
«J’ai touché à tout dans l’usine. J’ai travaillé notamment avec les presses pendant plusieurs années», souligne l’employé.
Quand l’entreprise s’est installée à Candiac, celui qui résidait à Montréal n’hésite pas à s’établir à Brossard. Il y habite encore.
 
Sur la route
En 1989, Eugene Mckoy devient à la demande de son employeur, camionneur pour l’entreprise. Il se rappelle des imposantes pièces qu’il devait transporter sur un fardier escorté par des véhicules en raison de leur taille.
«J’ai fait ça pendant 18 ans et demi, dit-il. On livrait des pièces à Cornwall en Ontario. Je me rendais à Québec ou encore à Sept-Îles. Je partais à 5h et je finissais à 10h ou 11h le soir.»
M. Mckoy est retourné travailler à l’usine quand son employeur a décidé de confier les activités de camionnage au secteur privé.
«Je n’ai pas eu de problème à apprendre à opérer la machinerie à la shop. Tout était facile et ça l’est encore», affirme ce dernier.
 
Fidélité et force de la nature
M. Mckoy explique sa fidélité envers son employeur par la relation de respect qu’il a pu établir avec ses différents supérieurs au fil du temps.
«J’ai des boss super. Ils sont gentils. Si j’ai un problème, je vais voir directement le patron. On fait notre possible et ça va bien», déclare l’ouvrier aux origines irlandaises et écossaises.
Il ajoute que ses patrons apprécient le fait qu’il soit «travaillant». Une qualité de sa personnalité qu’il a hérité tout jeune dans la région de Saint-Georges-de-Malbaie où il a grandi.
Eugene Mckoy, photographié lors d’une fête pour souligner ses 50 ans de service chez Locweld. À gauche, Terry Gilliland, président de la compagnie. L’entreprise se spécialise dans la fabrication de pylônes électriques.
 
«À 14 ans, je partais dans les bois avec mon père bûcher. On ramenait des cordes de bois tirées par les chevaux, relate-t-il. Il me disait « Tu ne manqueras jamais d’ouvrage, car tu n’es pas un paresseux. »»
Il déplore que les jeunes d’aujourd’hui aient de la difficulté à faire preuve d’endurance.
«Ils disent que l’ouvrage est trop dur. C’est sûr, on ne travaille pas dans une pharmacie. Ce n’est pas comme dans notre temps. Les jeunes ont de la misère avec l’effort physique», constate M. Mckoy.
Songe-t-il à prendre sa retraite?
«C’est drôle, car mon boss m’a demandé la même chose ce matin (le 20 novembre). Je ne sais pas. C’est mon système [son corps] qui va décider.  Je vais poursuivre en 2018, et on verra après», confie-t-il.
Toujours actif, Eugene Mckoy a l’intention, lorsqu’il accrochera son tablier, de profiter plus que jamais de sa Gaspésie natale en la sillonnant en motoneige ou en quad, comme il le fait ses jours de congé.
 
Années de service
Des employés chez Lockweld ont plusieurs années de service:
Bureau
Six personnes avec plus de 20 ans.
Six personnes avec plus de 30 ans.
Une personne avec plus de 40 ans.
 
Usine
Six personnes avec plus de 30 ans.
Huit personnes avec plus de 40 ans.
Une personne avec 50 ans.