Fasciné par la conquête spatiale

le jeudi 18 juillet 2019

Guy Picotte est un féru de l’histoire de la conquête spatiale. Assemblage de maquettes, visionnement et lecture de documents, visite au centre spatial Kennedy en Floride ponctuent la vie de ce monteur vidéo fasciné par l’espace, frontière de l’infini…

 

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Dans le sous-sol du résident de La Prairie, protégées dans une étagère vitrée, se trouvent diverses maquettes d’engins spatiaux ayant marqué les balbutiements de la NASA. Les capsules des programmes Mercury, Gemini et Apollo se côtoient aux côtés d’une reproduction d’un Soyouz soviétique, pour énumérer que ceux-là.

«Ma passion a commencé avec mon père. Il était branché à tout ce qui touchait la conquête de l’espace. On était abonné à plusieurs revues, dont Times, Life et Paris Match. La lecture de ces articles m’accrochait», se souvient M. Picotte.

Vers 7 ans, ce dernier a reçu de son père en cadeau, une maquette à assembler de la capsule Apollo.

«Ce vaisseau n’était pas encore allé dans l’espace, la NASA y travaillait. Cette maquette a été une révélation», se remémore le Laprairien.

 
«Pourquoi explorer l’espace? Parce que c’est en nous. Comme il fallait quitter l’Europe pour découvrir l’Amérique.»

-Guy Picotter
 

Il faut dire que le contexte de l’époque – nous sommes en 1966 –  a aiguisé au plus haut point la curiosité de M. Picotte, tout comme celle de bon nombre d’enfants qui rêvaient alors de devenir astronaute. Depuis le début des années 1950, les États-Unis et la Russie se livraient une lutte pour conquérir le cosmos et poser le pied sur le sol lunaire. M. Picotte a suivi cette course entre les deux superpuissances et dont les États-Unis devaient sortir vainqueurs, lorsque le 21 juillet 1969, Neil Armstrong marchait sur la lune.

 

Piton, collection et inondation

Questionné à savoir ce qui le fascine tant à propos de ces véhicules spatiaux, Guy Picotte répond avec humour qu’il est un passionné de tout ce qui possède des pitons. La complexité des tableaux de bord des capsules avec leurs nombreux témoins lumineux, manettes et interrupteurs le captive.

«Ça aurait pu être ceux des avions, mais je me suis concentré sur les engins spatiaux, car c’était tout nouveau à l’époque», dit-il.

Durant sa jeunesse, il a cumulé les reproductions miniatures des fusées et les scrapbooks dans lesquels il colligeait les articles consacrés à l’espace. Malheureusement, sa collection a été littéralement emportée par les eaux de la rivière Saint-François à Sherbrooke lors d’une inondation qui a touché la maison de ses parents en 1982.

«J’ai pleuré. J’ai vu une de mes fusées d’environ un mètre de haut la Saturn V, partir à la dérive», se souvient-il.

Depuis une dizaine d’années, M. Picotte a recommencé à rebâtir sa collection, cumulant une cinquantaine de maquettes, laminés, figurines et autres items, sans parler des DVD et séries documentaires et de fiction consacrés sur l’espace. Fait à noter, il a pu retrouver un exemplaire de la Saturn V.

M. Picotte se montre critique face aux documentaires et films.

«Dans 90% des cas, il y a des erreurs, non pas de contenu, mais d’images. Celles-ci ne correspondent pas aux propos. On nous montre une fusée Atlas alors que c’est un Redstone», déplore ce dernier.

Avoir les moyens, Guy Picotte effectuerait un vol suborbital – que des firmes privées développent pour public fortuné –  ou encore suivre l’entraînement des astronautes lors d’un vol parabolique. D’ici là, il retournera au centre spatial Kennedy pour enfiler une véritable combinaison d’astronaute et rêver aux étoiles.

 

Suggestions et commentaires de Guy Picotte pour en savoir plus

Un film : The Right Stuff (L’étoffe des héros). «Le film le plus proche de la réalité.»

Une série télé : From the Earth to the Moon (De la Terre à la Lune). «Un docu-fiction de 13 épisodes produit par Tom Hanks. Très complet. Une des plus belles séries que j’ai vue.»

Un livre : Apollo 13 de Jim Lovell et Jeffrey Kluger, l’ouvrage qui a inspiré le film du même nom.

Une bande dessinée : Objectif lune et On a marché sur la lune d’Hergé auteur des aventures de Tintin. «Hergé était visionnaire en faisant atterrir sa fusée à la verticale (l’album a été publié en 1952). Aujourd’hui, la firme SpaceX (fondé par Elon Musk) réussit à faire revenir et atterrir à la verticale ses fusées.»

Son vaisseau spatial préféré : «Gemini. Apollo, c’est un cône, alors que Gemini conserve son look d’une fusée.»

À propos de la théorie du complot où l’homme n’aurait jamais mis les pieds sur la lune : «Par curiosité, j’aimerais rencontrer ces lunatiques tout comme les adeptes de la théorie de la Terre plate. J’aimerais avoir une discussion face à face avec eux. Aucun de leurs arguments ne tient la route.»

Vie extraterrestre : «C’est sû qu’il y en a. On ne parle pas de petits bonshommes verts. Dans notre système solaire quand on va aller sur Titan (une des lunes de Saturne) on risque de trouver de la vie. Quand sur une planète il y a de l’eau et du méthane, il y a possibilité de vie.»