Finaliste à La Voix, un Sainte-Catherinois veut maintenant explorer

le lundi 24 avril 2023

«Je ne m’étais pas inscrit à La Voix pour remporter le grand prix, mais pour me découvrir en tant qu’artiste. Sur ce plan, j’ai réussi», confie Adam El Mouna, deux semaines après la finale de la téléréalité lors de laquelle il a terminé 4e.

Pour sa dernière prestation solo, le résident de Sainte-Catherine a fait le pari de chanter Ne me quitte pas de Jacques Brel. Son interprétation émotive pendant laquelle il a versé des larmes en fixant la caméra s’est révélée à contre-courant de ses performances précédentes plus rythmées. Ce changement draconien a-t-il joué contre lui?

«J’ai reçu tellement de commentaires variés après la diffusion de la finale. Certains pensaient que j’allais faire du beat box ou du rap comme dans d’autres prestations. C’est comme si j’avais été catégorisé, et je trouve ça intéressant de savoir qu’ils ont aimé ce côté de moi», observe-t-il.  

Néanmoins, il ne souhaite pas se limiter à un seul genre musical ni à la télé ni dans ses projets, martèle-t-il. Il affirme avoir été authentique lors de chacune des étapes de l’émission.

«Je veux que les gens qui ont voté pour moi ou qui m’ont vu à la télé sachent que j’ai été moi-même du début à la fin, même si ma dernière chanson était différente», affirme Adam El Mouna. 

Pendant son parcours à La Voix, rien n’a été plus important pour le jeune homme de 19 ans que l’exploration de son identité artistique. En offrant une proposition différente, le finaliste de l’équipe de Marc Dupré a voulu développer sa capacité à jouer un texte sur scène, explique-t-il.

«Je suis convaincu maintenant que je peux interpréter une histoire. C’est facile de fausser quand on pleure. Je devais avoir une technique vocale parfaite. Puis, j’ai dû mettre mon âme dans cette chanson pour livrer le texte, raconte celui qui dit avoir pensé notamment à sa famille pendant qu’il livrait les paroles. Constamment répéter Ne me quitte pas sans que ça devienne ennuyant, c’est un défi!»

Zone de confort

L’aisance et l’aplomb dont le finissant du cégep Édouard-Montpetit à Longueuil a fait preuve ont été maintes fois saluées par les coachs. Mais toutes ses performances l’ont sorti de sa zone de confort, avoue-t-il. Tant son audition à l’aveugle avec Il est où le bonheur de Christophe Maé que son duel avec Formidable de Stromae, entre autres, lui ont demandé de l’agilité.

«Avant chaque prestation, j’étais le candidat le plus stressé. J’en tremblais et l’équipe me réconfortait. Le concept d’attendre son tour faisait augmenter mon stress, relate celui qui en a toutefois tiré une leçon. J’ai compris que sans cela, je n’aurais pas été capable d’aussi bien performer sur scène. Je ne veux plus éviter le trac, je veux l’attaquer.»

Projets

Quant à ses nouveaux projets, Adam El Mouna préfère demeurer discret. Il souhaite composer et ne pas s’engager rapidement dans certaines avenues.

«Je préfère travailler dans l’ombre avant de présenter ce que j’aurai créé. Ce que je souhaite, c’est que lorsque les gens assisteront mes spectacles, ils seront surpris par ma personnalité», conclut-il.  

«Nous étions tellement encadrés tout au long du processus que la réalité du quotidien m’a frappé dès le lendemain de la finale. Je peux faire ce que je veux maintenant.» -Adam El Mouna, finaliste de La Voix