François Martin suit les traces de son grand-père quelques années plus tard

le mercredi 12 juillet 2017

Bien que son arrière-grand-père et son grand-père étaient coiffeurs, François Martin, propriétaire de l’Académie de coiffure de la Montérégie, ne pensait pas suivre leurs traces.

Son grand-père maternel, Gérard Grignon, lui coupait les cheveux lorsqu’il était petit. Toutefois le coiffeur pour hommes n’a pas appris le métier de lui. C’est grâce à sa conjointe, Chantal Martin, coiffeuse et enseignante depuis plusieurs années, que l’ancien machiniste a changé de carrière.

«Elle me parlait beaucoup de ce qu’elle faisait et je l’aidais un peu, mais sans plus», raconte M. Martin.

La propriétaire de l’école où sa compagne de vie enseignait a pris sa retraite et fermé son établissement.

«Chantal m’a dit qu’elle aimerait ça ouvrir son école. J’ai décidé d’embarquer avec elle. Par contre, je voulais connaître le métier avant», soutient-il.

Sa conjointe lui a donc appris à coiffer et couper les cheveux. Le timming était bon puisque l’endroit où il travaillait a aussi fermé ses portes. «J’en ai profité pour réorienter ma carrière», dit-il.

Le couple a ouvert l’Académie de coiffure de la Montérégie à La Prairie en 2013. Il accueille une douzaine d’étudiants par session. M. Martin assure l’administration en plus de coiffer.

Création

L’homme d’affaires apprécie différents aspects de son nouveau métier. Il souligne que ce qu’il préfère c’est le côté artistique.

«Comme machiniste, j’avais aussi à créer, mentionne le coiffeur. Je fabriquais quelque chose de mes mains. Comme coiffeur, je travaille sur une tête qui n’a parfois l’air de rien et, à la fin, j’ai réussi quelque chose de beau.»

Il aime également aider ses clients en leur donnant des conseils sur les cheveux. La relation qu’il développe avec eux est un autre aspect qui le comble dans son métier.

«Quand on coiffe, on parle avec les gens, dit-il. On développe une conversation et aussi une amitié.»

Collection d’objets

Le décor où M. Martin coupe les cheveux à ses clients à l’Académie est digne d’une salle d’exposition. Le coiffeur collectionne une trentaine d’objets et photos reliés à son métier qu’il expose sur des tablettes fabriquées en bois de grange. «Chaque objet à une histoire», précise-t-il.

L’homme a notamment des outils qui ont appartenu à son arrière-grand-père et son grand-père. Il a également des ciseaux qui proviennent de différents endroits, dont l’un de Saint-Élie-de-Caxton, le village de Fred Pellerin.

«Les ciseaux auraient appartenu à Méo, le barbier du village, personnage dont parle souvent Fred Pellerin», souligne-t-il.