Frédéric Plante a couru tout La Prairie

le mercredi 10 janvier 2018

Animateur au réseau de télé RDS, Frédéric Plante a entrepris en 2017 de jogger la totalité des rues de sa ville. Ce sont les festivités du 350e anniversaire de La Prairie qui ont inspiré cet amateur de marathons à relever ce défi.
 
1. Quelle est la plus grande difficulté de cet exercice ?
«Probablement sa planification. Avant courir, je devais toujours étudier la carte de la ville pour maximiser l’impact de ma sortie et couvrir le plus de rues. Lorsque je revenais d’un long jogging dans un secteur loin de chez moi et que je constatais que j’avais oublié un petit bout de rue, ça m’exaspérait. Cela signifiait que j’aurais à courir plusieurs kilomètres pour y retourner.»
 
2. En combien de séances avez-vous réalisé votre objectif ?
«J’ai commencé mon défi le 1er janvier 2017 et je l’ai terminé le 17 décembre. Pour cette dernière sortie, j’ai fait un 10,1 km qui m’a permis de couvrir un long chemin de terre qui longe l’autoroute 30 jusqu’à Candiac. Dans une année, je cours un peu plus de 250 fois. Mais pour mon défi seulement, j’ai eu besoin de 92 sorties de course pour couvrir toutes les routes et chemins de La Prairie.»
 
3. Êtes-vous satisfait du temps que vous avez mis ?
«Après les six premiers mois, j’avais couru dans toutes les rues situées à six ou sept kilomètres de chez moi. Puisque je devais obligatoirement partir de mon domicile et y revenir, cela signifiait que pour aller sur de nouvelles rues, je devais nécessairement me farcir de longues sorties de course d’une quinzaine de kilomètres ou plus.»
 
4. Combien de kilomètres avez-vous couru au total ?
«Très difficile à dire puisque je courais très souvent sur les mêmes rues, surtout dans le secteur où j’habite. Pour ce défi, j’estime avoir parcouru entre 600 et 700 km. J’inclus ici les kilomètres parcourus sur des rues où je suis souvent passé pour me rendre vers de nouveaux chemins.»
Frédéric Plante tenant sa carte qui lui servait de guide pour courir l’ensemble des rues de La Prairie.
 
5. Quelle est la rue la plus agréable à courir ?
«J’ai beaucoup aimé courir dans la zone agricole de La Prairie. C’était tranquille et paisible. J’avais l’impression d’être ailleurs. Lorsqu’on franchit le viaduc surplombant l’autoroute 30 en direction de Saint-Luc, on a peine à croire qu’on est toujours à La Prairie tellement le paysage urbain disparaît. Le chemin de Fontarabie est magnifique. En courant, je suis passé près des installations de la sous-station d’électricité Hertel avant de compléter ma boucle sur le chemin Lafrenière et de revenir chez moi. Une belle course de 18,2 km.»
 
6. La rue la plus exigeante à courir ?
«Définitivement le boulevard Taschereau! Je voulais le courir dans les deux sens. Il faut avoir des yeux partout, puisque les automobilistes sont partout. Il y a bien quelques trottoirs, mais leur inclinaison et, parfois, leur vétusté, ne les rend pas invitants pour les chevilles des coureurs. Les nombreuses intersections rendent cette route encore plus exigeante.»
 
7. Les voies publiques de La Prairie sont-elles sécuritaires pour les coureurs ?
«Dans l’ensemble oui. En tant que coureur, on demande à partager une petite portion des routes avec des cyclistes et des automobilistes. Tout cela peut se faire sans trop de problèmes. C’est une question de respect et de compréhension.»
 
8. Avez-vous une anecdote ?
«Je n’ai pas un grand sens de l’orientation. Je me perds très facilement. Il m’est régulièrement arrivé de revenir à la maison en ayant été incapable de trouver la rue que je visais au départ. J’ai cherché longtemps la minuscule ruelle des Glacières dans le Vieux-La Prairie. Cette petite route de terre minuscule se tapissait derrière des résidences.»
 
9. Avez-vous fait des découvertes à propos de votre ville ?
«J’ai réalisé à quel point il pouvait y avoir de grandes différences de style architectural ou d’aménagement paysager sur des rues voisines. J’ai également découvert à quel point La Prairie offre une pluralité de paysages. Il est possible de courir dans un secteur urbain, sur terre battue dans le sentier multifonctionnel, sur le nord du fleuve Saint-Laurent ou en pleine campagne.»
 
10. Quel conseil donneriez-vous à une personne qui envisagerait un défi similaire ?
«D’être motivé et d’avoir une bonne carte de la ville. Je m’étais fixé l’objectif de courir les rues de ma ville en un an. J’aurais pu le faire beaucoup plus rapidement, mais j’aurais certainement eu moins de plaisir.»