Gabriel Monfette lance le frisbee chez les pros

le mardi 29 mars 2016

Gabriel Monfette entamera sa 3e saison d’ultimate avec le Royal de Montréal le 16 avril. Sport sans contact, mais physique, ce dérivé du traditionnel frisbee attire de nouveaux adeptes.

Avant de joindre les rangs de l’American Ultimate Disc League avec la création de l’équipe montréalaise en 2014, le Candiacois a évolué au sein d’équipes de niveau semi-professionnel.

«On m’a demandé de participer à des essais avec le Royal alors que je jouais dans des ligues d’ultimate amateur, explique celui qui s’est initié à ce sport avec son grand frère. Je travaille fort sur le terrain. Je donne toujours mon 110% et on apprécie ma persévérance et ma rapidité.»

Le jeune homme de 26 ans excelle sur la ligne défensive. Le rôle est essentiellement de créer des revirements et ainsi de stopper la montée de l’équipe adverse sur le terrain.

Blessures fréquentes

L’ultimate est régie selon une charte de l’esprit du jeu. Il n’y a généralement aucun arbitre sur le terrain, hormis dans la ligue professionnelle au sein de laquelle évolue Gabriel Monfette. Les joueurs doivent donc se baser sur la bonne volonté de chacun lorsqu’une faute ou un hors-jeu doit être signalé.

Les contacts physiques sont interdits en tout temps, ce qui n’empêche toutefois pas les athlètes de jouer dur sur le terrain.  

«C’est plus physique que ce que les gens pensent. On plonge beaucoup et les blessures sont assez fréquentes, mentionne celui qui a déjà eu des lésions à l’épaule et à la cheville. Environ un joueur sur quatre se blesse au moins une fois aux ligaments du genou.»

Équipes à surveiller

L’American Ultimate Disc League compte 26 équipes professionnelles. Le Royal de Montréal, qui joue au stade Percival-Molson, affronte cinq autres équipes de la division Est au cours de la saison régulière, soit celles de Washington, New York, Ottawa, Philadelphie et Toronto. Après avoir raté les séries éliminatoires en 2014 et atteint la demi-finale de conférence en 2015, le Royal de Montréal vise de nouveau une participation aux séries d’après-saison.

La formation torontoise serait une des équipes à surveiller, selon Gabriel Monfette. À sa première année de fondation en 2013, elle avait d’ailleurs connu une saison parfaite.

«La nouvelle équipe de Dallas sera également à regarder, assure-t-il. Ils sont allés chercher les meilleurs joueurs pour faire leur entrée dans la ligue.»

Plus qu’un passe-temps pour lui, l’ultimate est une priorité, affirme-t-il.

«Je ne pense que je vais pouvoir vivre de ça un jour, mais je mets toutes mes énergies là-dedans», conclut celui qui gagne moins de 100$ par saison.

Qu’est-ce que l’ultimate?

Loin de la partie amicale de frisbee sur le bord de la plage, l’ultimate est un sport exigeant qui aiguise les réflexes. Le but du jeu est de progresser sur le terrain en lançant le frisbee jusqu’à ce qu’il soit attrapé dans la zone de but adverse pour ainsi marquer un point. Une fois le disque attrapé, le joueur a 10 secondes pour le lancer à un coéquipier.Lorsque la passe est échappée, bloquée ou interceptée, l’équipe défensive prend le relais et passe du côté offensif en tentant à son tour de monter le terrain jusqu’à la zone adverse. Le mot frisbee a été retiré du nom de la discipline, puisqu’il s’agissait d’une marque commerciale.