Gérer son stress une carte à la fois

le jeudi 17 mars 2022

Une auteure de Longueuil a trouvé une façon originale de combattre l’anxiété de la vie quotidienne. Josée Durocher propose un jeu de 48 cartes, Stop-O-Stress, séparées en trois catégories selon l’humeur, sur lesquelles des phrases d’inspiration sont inscrites.

Lorsqu’elle a reçu son diagnostic d’autisme à l’âge de 49 ans, Josée Durocher a découvert un tout nouveau vocabulaire pour exprimer ce qu’elle ressentait. Elle admet que l’autisme vient toutefois avec ses moments difficiles, mais c’est à travers ces moments qu’elle a puisé son inspiration pour le jeu.

«Être autiste, ce n’est pas toujours drôle, on a parfois tendance à être découragé, explique Josée Durocher au Courrier du Sud. Dans mes cahiers, je m’écrivais des petits mots pour m’encourager, comme si je parlais à une meilleure amie, et c’est comme ça que les phrases sont nées»

«Le jeu peut aider beaucoup de personnes autistes et non autistes à eux aussi gérer leur anxiété et leur estime de soi.»

-Josée Durocher, créatrice de Stop-O-Stress

En discussion avec un éditeur, ce dernier lui a parlé des jeux de cartes d’inspiration et qu’elle pourrait s’essayer d’en concevoir un.

«Je me suis demandé : suis-je capable de créer ça? Puis, je suis tombé sur mes phrases et me suis dit : ben oui, je peux faire un jeu avec ça», relate-t-elle.

Comme un feu de circulation

C’est ainsi qu’elle a transposé ses pensées sur les cartes, en plus de les détailler dans un livret qui accompagne le jeu.

«Après avoir tout inscrit mes phrases, je me suis rendu compte qu’il y avait plus à dire que de simples pensées, poursuit la Longueuilloise. J’essaie de transmuter ce qui est négatif en positif dans ce petit livret là.»

L’idée de séparer les cartes en trois catégories lui est venue naturellement, alors que l’humeur varie de jour en jour.

«Pour moi c’était évident que j’allais créer ça de cette façon, affirme-t-elle. Parce qu’il y a des moments où on se sent super bien et qu’on doit consolider nos acquis, et d’autres moments où on est mi-figue, mi-raisin, des petites journées ouache, et d’autres où on n’est vraiment pas bien, très anxieux.»

L’auteure suggère d’ailleurs qu’on peut utiliser le jeu à sa discrétion, d’y aller par l’humeur ou de piger une carte au hasard à tous les jours.

«C’est un petit jeu au fond, il ne faut pas trop se prendre au sérieux», assure-t-elle.