Pour un premier «vrai» projet hors du cadre scolaire, Lili-April Allaire-Caron, étudiante de 2e année en design industriel à l’Université de Montréal, a conçu les trophées qui ont été remis ce dimanche lors du Grand Prix de Formule 1 de Montréal. Rien que ça! Une éalisation qui risque fort bien de se retrouver sur le portfolio que la jeune femme de 21 ans doit remettre en septembre, évoque-t-elle en riant.
Max Verstappen a remporté son sixième Grand Prix de la saison à Montréal. Après l’étreinte auprès des membres de son équipe, les félicitations d’usage des autres pilotes et la marche vers le podium, le Néerlandais a finalement pu soulever l’œuvre de la Lambertoise.
«J’étais vraiment contente!» exprime-t-elle au téléphone, tout en admettant avoir un petit pincement au cœur que son pilote préféé, Charles Leclerc, n’ait pu remporter la course.
Elle était de plus heureuse de la troisième position sur le podium de Lewis Hamilton, qui lui a valu une éplique légèrement plus petite de son trophée.
De père en fille
C’est le père de Lili-April, Jean-Philippe Caron, qui a proposé le projet à sa fille. Lui-même a conçu les trophées remis sur le podium à Montréal en 2015, 2016, 2017 et 2019.
«C’est toujours Lewis Hamilton qui gagnait les trophées de mon père. Et là, il gagne le mien», souligne-t-elle fièrement.
Lorsque Pirelli, commanditaire de la course, a approché le paternel pour la conception du trophée de l’édition 2023, celui-ci a plutôt pensé à sa fille.
«Considérant que j’avais eu mon heure de gloire, c’était vraiment une belle occasion de faire briller le talent de ma fille. C’est un trophée vu par 300 millions de personnes à la télé!» évoque Jean-Philippe Caron – le paternel, qui est également président et chef de la création chez Protocole – Trophée d’exception.
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Le trophée conçu est le même pour les trois premières places, à l’exception du volume. (Photo : Gracieuseté – JP Galipeau)
Le halo
Pour un projet d’aussi grande envergure, l’étudiante avait une assez grande liberté artistique.
Mis à part quelques restrictions – maximum de hauteur et de poids, un concept abstrait et une forme en découpe laser –, elle avait carte blanche.
«À la base, je voulais m’inspirer de l’aérodynamisme d’une auto de Formule 1, c’est ce que je voulais représenter. J’ai regardé l’auto de profil et je me suis inspiré de ses formes», décrit Lili-April.
Elle dit s’être particulièrement inspirée du halo protecteur du pilote, celui-là même qui avait sauvé la vie du pilote Romain Grosjean en 2020.
Les gens de Pirelli ont ensuite approuvé son concept et ses trophées se sont retrouvés sur le podium. Elle a d’ailleurs reçu d’élogieux commentaires sur ses éalisations au cours de la fin de semaine.
«Je ne m’attendais pas à ce que je reçoive autant de félicitations, que le monde capote autant sur le trophée!» souligne-t-elle.