Grève chez Lafarge-Holcim: les deux parties dans l’impasse

le lundi 25 avril 2016

Les négociations sont au point mort entre les employés en grève de Lafarge-Holcim à Saint-Constant et la partie patronale.

La dernière rencontre remonte au 17 mars, alors que les travailleurs ont présenté cinq options pour dénouer l’impasse. Ces dernières n’ont pas été retenus par l’entreprise.

«Ces options proposaient soit le statu quo, soit une augmentation des coûts», affirme Karine Cousineau, chef de service aux communications et affaires publiques chez Lafarge Canada.

Les discussions achoppent encore sur le même point, soit le maintien du fonds de pension tel quel pour les futurs employés.

«Le fonds de pension est financé à 100% par l’employeur. Pour protéger le développement de l’entreprise, nous devons réduire les coûts», explique Mme Cousineau.

La partie patronale a offert de garder intact les régimes de retraite des employés actuels, tout en modifiant ceux des futurs employés.

«Le régime sera moins coûteux pour nous, mais généreux tout de même pour les nouveaux employés. Ils auront un bon salaire et sauront d’avance ce qui va se passer avec leur fonds de pension», poursuit Mme Cousineau.

«Contrairement à l’employeur, nous avons une conscience sociale. Nous pensons à la génération future, réplique Pierre Arseneau, coordonnateur du Syndicat des Métallos pour la grande région de Montréal. Ce qu’ils nous proposent, c’est un régime à deux vitesses. Ça crée un environnement très néfaste pour l’avenir.»

Réorganisation du réseau

Mme Cousineau indique qu’en raison de la grève en cours depuis près de trois mois à Saint-Constant, la compagnie produit du ciment dans ses autres usines en Ontario, en Nouvelle-Écosse et aux États-Unis.

«Si la distribution fonctionne bien de cette façon, il n’est pas dit que ces volumes vont revenir à Saint-Constant une fois la grève terminée», fait-elle savoir.

«Ils ont suffisamment de projets, nous ne sommes pas inquiets, ajoute Pierre Arseneau Si l’employeur est sérieux, il va s’asseoir à la table de négociations.»