Grève : des préposées à Saint-Constant revendiquent sous la pluie

le jeudi 12 novembre 2015

Le froid et la pluie n’ont pas empêché les employées du centre d’hébergement Champlain–Jean-Louis-Lapierre à Saint-Constant de manifester leur mécontentement en cette deuxième journée de grève tournante du Front commun intersyndical.

Tout comme l’ensemble des travailleurs de l’État, ces préposées aux bénéficiaires réclament des meilleures conditions salariales.

«Les offres du gouvernement ne tiennent pas compte du coût de la vie tandis que les députés se permettent des augmentations de salaire de 35% à 40%», a déclaré Marie-Claude St-Pierre, représentante du syndicat des employées et employés de service, section locale 298 affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).

Cette dernière s’exprime aussi au nom du personnel de l’entretien ménager et de la cuisine. En tout, le centre compte une cinquantaine de salariés syndiqués.

Services essentiels

Mme St-Pierre a assuré que la clientèle du centre, en grande majorité des personnes âgées en perte d’autonomie, ne faisait pas les frais de leur piquetage. Elle a souligné que les services essentiels étaient maintenus.

«Lorsque c’est le cas, on parle de lits qui ne sont pas faits ou de messieurs dont la barbe n’a pas été rasée», dit-elle.  

Discrimination

Marie-Claude St-Pierre croit que les femmes qu’on retrouve principalement dans le milieu des services aux bénéficiaires ou dans celui de l’enseignement font les frais de la négociation.

«Peut-être qu’on a tendance à moins parler, à moins s’affirmer. Si c’était le domaine de la construction, cela ferait longtemps que ce serait réglé», affirme-t-elle.

Elle croit que Québec va imposer le retour au travail avec une loi spéciale.

«On sent que le gouvernement a peur que cela dégénère. J’ai l’impression qu’on va se faire retourner au travail assez vite merci», affirme-t-elle.

Les profs à Montréal

Les enseignants du primaire et du secondaire du Roussillon de la Commission scolaire des Grandes-Seigneuries n’étaient pas sur les lignes de piquetage des écoles aujourd’hui. Ces derniers se sont rendus à Montréal pour dénoncer leurs conditions de travail en compagnie d’autres syndicats.