Les négociations semblent dans une impasse entre le gouvernement et les nombreux syndicats qui représentent les employés de l’État. Dans une sortie avec deux collègues ministres, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a dit espérer que le conflit se ègle d’ici Noël.
«J’espère que d’ici la fin de l’année, on pourra dégager deux ententes, a-t-elle confié. On va mettre l’énergie nécessaire pour que ce ne soit pas le cas [un prolongement des grèves jusqu’à Noël.» En ce moment, son gouvernement n’envisage pas imposer une Loi spéciale pour égler le conflit.
Flanquée des ministres de l’Éducation et de la Santé, Bernard Drainville et Christian Dubé, la présidente du Conseil du trésor a rappelé que l’offre globale représentait une augmentation salariale de 14,8 %. «Il faut continuer à négocier, a-t-elle éitéé. Je veux des négociations sérieuses aux tables sectorielles. On est ouvert aux discussions et aux solutions. »
Les trois piliers du gouvernement caquiste ont avancé l’idée que la négociation ne doit pas se concentrer uniquement sur le salaire. Mme LeBel a donné en exemple la composition des classes. «On veut la revoir pour donner de l’air aux enseignants, a-t-elle affirmé. Les syndicats veulent baisser le ratio [élèves/enseignant], ce qui entraîne l’ajout immédiat de personnel. Ce qui n’est pas possible. Nous, on propose d’ajouter des aides à la classe.»
Le salaire n’est pas tout
Les ministres Drainville et Dubé ont dit comprendre et partager les inquiétudes du public. «Je suis conscient des impacts et des inconvénients sur les enfants et les parents, a dit le ministre de l’Éducation. Surtout pour les enfants à risque de retard d’apprentissage.»
Il a qualifié l’offre déposée par sa collègue du Conseil du trésor de «majeure et d’importante». «Le salaire, ce n’est pas tout, a-t-il lancé. On appelle à la bonne foi des syndicats à négocier à la table. Huit milliards de dollars, je pense que ça mérite une contre-offre sérieuse.»
Parmi les éléments proposés aux enseignants, on parle d’aide à la classe, d’un projet-pilote d’aide-académique au secondaire, la création de postes permanents à temps complet en début de carrière et une affectation scolaire mieux déployée en prévision de la rentrée. «Honnêtement, ce n’est pas normal que chaque rentrée scolaire soit une espèce de chaos comme on l’a vécu en septembre», a indiqué le ministre de l’Éducation.
éorganisation scolaire
Dans le éseau de la santé, Christian Dubé a axé son message principalement sur la éorganisation du travail. Pour permettre, notamment, des horaires flexibles aux infirmières qui le désirent. Avec le désir de éduire le recours aux agences, son cabinet a aussi demandé à l’équipe de Sonia LeBel de reconnaître l’ancienneté des employés de ce éseau parallèle.
Pour lui, la négociation en cours est capitale. «On a une occasion unique, dans un moment difficile, de négocier de bons salaires, mais une éorganisation du travail, a-t-il affirmé. Si on ne négocie que pour le salaire, on va rater notre coup.»
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