Aux prises avec une hanche brisée, Alain Boutin n’est pas le seul à souffrir d’un report de chirurgie à cause de la COVID-19. Le nombre de personnes en attente d’une chirurgie de la hanche, du genou et de la cataracte a augmenté considérablement dans la région depuis la pandémie. Le délai d’intervention également.
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Un total de 489 patients figurent en ce début du mois de décembre sur la liste d’attente du CISSS de la Montérégie-Ouest pour une chirurgie de la hanche. Ils étaient 305 il y a un an, en décembre 2019. Ce qui représente une hausse de 60 %. Le délai d’attente moyen, lui, est passé de 36,4 à 46,8 semaines.
Pour un remplacement de genou, la liste d’attente s’est étirée de 610 à 965 patients en un an alors qu’elle est passée de 1010 à 2274 personnes pour la cataracte, soit plus du double.
La situation s’explique par le ralentissement des activités de chirurgie à la suite de la première vague de la pandémie et « du fait que, par crainte de la COVID-19, plusieurs patients ont annulé ou reporté leur chirurgie », fait part Catherine Brousseau, porte-parole du CISSSMO.
Opérer au « maximum »
Avec la pandémie, le CISSSMO indique devoir composer avec une pénurie de personnel infirmier dans les blocs opératoires. Malgré tout, « la reprise graduelle des activités chirurgicales se poursuit », assure Mme Brousseau. « Le niveau de production chirurgicale cet automne se situe à 80% par rapport à celui de l’année dernière, ce qui n’a pas permis de faire le rattrapage du printemps », précise-t-elle.
Considérant la demande du ministère de la Santé et des Services sociaux de « maintenir les activités de chirurgie à leur maximum possible », le CISSSMO a posé divers gestes. « À titre d’exemple, des ententes ont été conclues avec deux cliniques médicales privées : l’Institut de l’œil, pour des chirurgies de la cataracte depuis le début du mois d’octobre, et Chirurgie Dix30 pour des chirurgies d’un jour orthopédiques depuis le début du mois de novembre, et des chirurgies de la cataracte à partir du mois de janvier 2021 », détaille Catherine Brousseau.
Le CISSSMO dit « comprendre qu’il peut être préoccupant de ne pas connaître la date de sa chirurgie ». Il précise que « si la situation d’un usager se détériore, celui-ci peut contacter son chirurgien afin de modifier la priorité de la demande de chirurgie ».