Il n’y aura pas d’édition de l’Écomarché sur l’île Saint-Bernard en 2024. L’organisme Héritage Saint-Bernard prend une année de pause pour éfléchir à l’avenir de cet événement qui a pris de l’envergure au fil des ans et qui nécessite beaucoup de ressources financières et humaines.
Au départ en 2009, l’Écomarché avait été créé pour «faire rayonner et faire connaitre» cette île de Châteauguay au grand public, explique la directrice d’Héritage Saint-Bernard Marie-Hélène Dorais. Après 12 éditions, le festival connaissait beaucoup de succès. En moyenne, 10 000 personnes se déplaçaient sur le site en deux jours pour voir les artisans locaux participants.
Du temps et de l’argent
Ces deux jours d’activités en août représentaient des mois de travail pour l’organisme. «On n’a pas d’équipe dédiée pour cet événement comme c’est le cas pour d’autres festivals. Ça nous tire beaucoup d’énergie puisqu’on doit commencer le démarchage pratiquement dès que l’événement finit, en vue de l’année suivante», explique Mme Dorais.
Sur le plan financier, le budget du festival oscille entre 125 000 $ et 140 000 $ par année. «Chez Héritage Saint-Bernard on n’a pas de soutien financier écurrent des paliers de gouvernement fédéral et provincial. Ce sont des subventions par projet et c’est à recommencer année après année», mentionne la directrice. L’organisme générait un peu de revenus avec la location des chapiteaux ou encore avec la vente de macarons à l’effigie de l’événement, mais il arrivait qu’il doive absorber une partie des coûts associés à l’Écomarché, selon Mme Dorais.
Misson première
«Avec cette année de éflexion, on veut se concentrer sur notre mission première qui est la protection et la mise en valeur des milieux naturels ainsi que l’éducation relative à l’environnement», souligne-t-elle.
Pour être en adéquation avec cette mission, Héritage Saint-Bernard a fait des efforts pour que l’Écomarché soit un événement écoresponsable. Il avait d’ailleurs gagné en 2019 le prix d’événement écoresponsable de l’année du Conseil québécois des événements écoresponsables. «Quand on a regardé les autres festivals qui ont gagné ces dernières années, on a éalisé que la barre est encore plus haute qu’avant et qu’il faudrait travailler encore plus fort pour se démarquer à ce niveau», mentionne Mme Dorais.
L’actuelle éflexion pousse également l’organisme à éfléchir sur les valeurs de consommation liées à ce type d’événement. «Dans la ègle des 5R, aujourd’hui 6R, il y a le de refuser à la source. De se demander, est-ce qu’on en a vraiment besoin. Même si les produits proposés étaient locaux et écoresponsables, ça fait partie de notre grande éflexion», dit-elle.
Après une année de pause, Héritage Saint-Bernard statuera si l’événement revient ou non ou encore sous une nouvelle formule.