Honneurs et prix pour le fondateur de la Tablée des chefs

le mercredi 25 avril 2018

Le fondateur de la Tablée des chefs, Jean-François Archambault, voit son travail récompensé ces derniers temps. Le 16 avril, son organisme figurait parmi les récipiendaires du nouveau concours les Lauriers de la gastronomie québécoise. Plus tôt, le 28 mars, il était l’un des lauréats des prix Reconnaissance jeunesse du gouvernement du Québec. Le 29 avril, il recevra la médaille d’or du lieutenant-gouverneur du Québec.
«Nous sommes aussi finalistes pour le prix Dominique-Rollin [de la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud]. Les gagnants seront connus lors du gala du 2 mai. Ce serait pas mal le fun d’avoir une reconnaissance de la Montérégie, puisque notre siège social est à Longueuil», déclare le résident de Candiac.
«Nous sommes passionnés de cuisine, mais ce n’est pas tout d’être passionné. Il faut donner un sens à ce que l’on fait. Il faut que ça donne des résultats.»
– Jean-François Archambault, fondateur de la Tablée des chefs
Après 15 ans d’existence, la Tablée des chefs récolte la gratitude du public et des pairs, croit M. Archambault.
«C’est une année de reconnaissance. Les gens veulent nous dire de continuer notre mission. Ce n’est pas toujours facile. Les organismes communautaires le savent. Ça prend du temps pour bâtir une crédibilité», affirme-t-il.
 
Donner un sens
Dès sa création, la Tablée des chefs s’est fait connaître en distribuant les surplus alimentaires des hôtels, restaurants et institutions vers les organismes soutenant les personnes dans le besoin. La Tablée s’est aussi distinguée en mettant sur pied les brigades culinaires. Il s’agit d’un programme d’enseignement des techniques de base en cuisine et des saines habitudes alimentaires dans les écoles secondaires.
Pour Jean-François Archambault, il est important que les actions de la Tablée des chefs puissent faire la différence dans la société.
«On implique les chefs parce qu’on sait qu’ils ont la capacité d’intervenir socialement et de nous aider. On a réellement réussi à faire évoluer les comportements alimentaires chez les jeunes qu’on rejoint dans les écoles», souligne celui qui se définit comme un entrepreneur social.
Ce dernier aspect l’enthousiasme particulièrement.
«On a vraiment réussi à mettre en place dans les écoles une discussion autour de l’alimentation, dit-il. C’est quelque chose qu’on a créé et qui n’existait malheureusement plus après l’abandon des cours d’économie familiale. Pour un jeune qui n’a pas envie de faire du théâtre, de jouer dans l’équipe de basket, il y a maintenant les brigades culinaires.»
 
À long terme
Questionné à savoir quels sont les projets qui occuperont la Tablée des chefs pour les prochaines années, M. Archambault indique qu’il souhaite voir le programme des brigades culinaires toucher plus d’écoles.
«Notre objectif est de doubler le nombre d’écoles d’ici 2019, c’est-à-dire passer de 100 à 200 écoles», souhaite-t-il.
Il désire augmenter le nombre de repas distribués au Québec dans le cadre de la récupération alimentaire de 500 000 à plus de 2 millions d’ici cinq ans. C’est la Tablée qui assure la logistique entourant cette récupération. Ce service est offert partout dans la province en plus d’être présent à Calgary, Vancouver et Toronto. Il est également implanté au Mexique et en France.
«On nourrit le rêve, on nourrit l’espoir et on le voit grandir. Ça nous stimule pour aller plus loin», conclut le Candiacois.