Il a gravi une montagne au Maroc pour une bonne cause

le vendredi 25 août 2017

Marc Sédillot a su relever le défi. Parti en compagnie de 14 randonneurs, le résident de Sainte-Catherine a atteint le mont Toubkal à 4 170  m d’altitude lors de son séjour au Maroc du 5 au 16 août.  Il s’agit de la plus haute montagne d’Afrique du Nord.

«L’expédition a été au-delà de mes attentes, même si le défi était beaucoup plus relevé que je le prévoyais», déclare-t-il.  

Le randonneur participait à une expédition organisée par la Fondation de l’Office municipale d’habitation de Montréal (OMH) dans le cadre d’une collecte de fonds. Ce dernier y travaille à titre d’agent de liaison.

Si M. Sédillot appréhendait des difficultés liées au manque d’oxygène en raison de l’altitude, ce ne fut pas le cas.

«Sur plusieurs jours, nous avons monté et descendu à différentes hauteurs. On a passé par des cols et on dormait en altitude, ce qui nous donnait le temps de nous acclimater. Les guides nous disaient que cela permettait de créer des globules rouges dans notre système. Je n’ai eu aucun symptôme lié à l’altitude», poursuit l’aventurier.

C’est plutôt avec la chaleur excessive que le groupe a dû composer.

«On a eu des températures entre 35 et 43 degrés. Le premier jour, à 2 000 m, il faisait 43 degrés. Les gens là-bas nous ont dit que nous étions en pleine canicule. Et la nuit, ça descendait entre 10 et 15 degrés.  L’avantage lorsqu’il fait frais, c’est qu’on dort bien et qu’on récupère rapidement», mentionne Marc Sédillot.

Cette chaleur a fait en sorte de ralentir le groupe qui a dû marcher un plus grand nombre d’heures par jour que prévu. De 6 à 8 heures de randonnée journalière anticipée, l’expédition a effectué à la fin entre 14 et 16 heures de marche.

«Ce n’est pas tous les participants qui étaient habitués à l’expérience de la marche en montagne. Il a fallu s’ajuster. C’était très long, mais cela nous a permis de mieux apprécier la nature, les levers de soleil», explique le Sainte-Catherinois.

«Nous avons parcouru un circuit qui n’est pas touristique. Il n’y avait pas toujours de sentier. Tantôt nous marchions sur le lit de la rivière, tantôt sur le flanc d’une montagne, tantôt sur des tapis de roches instables qui glissaient sous nos pas», relate M. Sédillot.

 

Beauté

Outre le plaisir d’avoir accompli le parcours, c’est surtout la beauté des paysages qui a procuré le plus de satisfaction à Marc Sédillot.

«À 3 000 m d’altitude, nous nous sommes retrouvés face au lac Ifni créé par un ancien glacier. Ses eaux sont turquoise. On a campé sur les bords et avons pu nous y baigner. C’était spectaculaire, super beau», souligne Marc Sédillot.

Il conserve en guise de souvenir, les ciels étoilés plus qu’à l’accoutumée en raison d’absence de pollution lumineuse.

«On était dans la période où il y avait des perséides, on avait la Voie lactée sous nos yeux», dit-il.

 

Défi

Passionnné de la marche en montagne, Marc Sédillot poursuit depuis 2012 l’ascension des 115 sommets des montagnes de plus de 1219 mètres d’altitude du Nord-Est des États-Unis. À ce jour, 95 sommets ont été visités.

Il envisage aussi d’ici deux ans de faire le GR20 (Grande Randonnée) qui traverse du nord au sud la Corse (le chiffre 20 est l’ancien numéro de département de la Corse).

«La randonnée en montagne fait partie de mon ADN», conclut-il.

 

 

Concernant la collecte de fonds

C’est un montant de près de 91 000$ que le groupe a récolté dans le cadre de l’expédition au Maroc. Marc Sédillot a dépassé l’objectif individuel de 7 500$ en amassant 9000$. Cette somme servira à diverses activités afin d’encourager les jeunes des HLM (Habitation à loyer modéré) à persévérer dans leurs études et à s’investir activement. Deux jeunes résidents dans des HLM prenaient part à l’ascension.

 

 

La randonnée en chiffres

150 : Nombre de kilomètres marchés.

8 : Nombre de jours de marche.

100 : Nombre d’heures de marche

8 000 : Nombre de mètres de dénivelé cumulatif de gravis.