Incendie chez RGR Guinois : les commandes livrées le lendemain du sinistre

le mercredi 13 juillet 2022

Un immense bâtiment de l’entreprise maraîchère RGR Guinois, à Sainte-Clotilde, a été complètement rasé par les flammes, vers 4 h, le matin du 4 juillet. Malgré la catastrophe, les travailleurs sont entrés dans les champs le lendemain matin et les commandes ont été livrées comme prévu, dans la soirée du 5 juillet.

Les pompiers ont reçu l’appel initial vers 3 h 56. Lorsque le directeur du -Service des incendies de -Sainte-Clotilde, -Benoit -Tardif, est arrivé sur place, le toit de l’immeuble était complètement embrasé. À l’intérieur, environ 250 000 boîtes de carton ciré étaient entreposées.

« -On parle d’un immeuble d’environ 200 pieds de façade et de 150 pieds de profond, où on refroidissait et emballait de la laitue, explique-t-il. La toiture était faite en solives d’acier, qui n’offrent pas beaucoup de résistance à la chaleur. La toiture est tombée au fond de l’entrepôt et c’était l’embrasement généralisé. »

On ne connait pas la cause exacte de l’incendie, mais le propriétaire, Normand Guinois, croit que ce pourrait être un compresseur, situé sur le toit, qui a surchauffé.

Éviter la propagation

Dès leur arrivée, les pompiers ont utilisé des pelles mécaniques pour isoler la partie de l’immeuble qui était enflammée et ainsi tenter d’empêcher la propagation du brasier, ce qu’ils ont réussi à faire. En effet, la section de gauche de l’immeuble est toujours opérationnelle, de même que deux serres situées à l’arrière. Les sapeurs ont aussi protégé deux énormes citernes propane de 1000 litres chacune, ainsi que les résidences des travailleurs étrangers qui étaient à proximité.

Intervention

Environ 60 pompiers provenant d’une douzaine de services des incendies ont combattu les flammes pendant 12 heures.

Heureusement, personne n’a été blessé lors de cette intervention. « -On a toujours travaillé défensivement, précise M. Tardif. Aucun pompier n’est entré à l’intérieur. On ne voulait pas mettre leur vie en danger. »

Résilience

Lorsque l’incendie s’est déclaré, toutes les commandes de laitue qui devaient être livrées le lundi et le mardi vers les chaînes d’alimentation étaient prêtes. Cela représente des milliers de boîtes.

« -Cette production a tout brûlé, dit M. Guinois. On s’est retroussé les manches et le lendemain matin à 5 h, les travailleurs étaient au champ. On a réussi à préparer toutes nos commandes et une dizaine de camions ont été livrés le soir du 5 juillet. »

L’entreprise emploie environ 80 travailleurs étrangers. « -Ils nous ont dit qu’ils étaient là pour nous et ils nous ont aidés, souligne M. Guinois. On a aussi reçu l’aide de nos voisins, le -Centre maraîcher. Les chaînes d’alimentation n’en revenaient pas ! »