Inondations : un outil pour les prévoir

le mercredi 10 mai 2023

La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) a développé un nouvel outil pour permettre aux résidents vivant dans les secteurs à risques d’inondation et les intervenants impliqués dans leur gestion de mieux s’y préparer et réduire leurs impacts.  

Le site cruesgrandmontreal permet au visiteur de connaître en temps réel le niveau d’eau à une adresse donnée ainsi que les prévisions sur un horizon de 72 heures. Les principaux cours d’eau métropolitains y figurent, dont le fleuve Saint-Laurent/lac Saint-Louis et la rivière Châteauguay.

Les données et estimés reposent sur des analyses et les prévisions météorologiques, mais aussi la collecte de données provenant d’une trentaine de stations de mesure. On en trouve notamment dans la rivière Châteauguay (à la hauteur du parc Valérie-Fournel), dans la rivière Saint-Jacques (aux limites de Brossard et La Prairie) ainsi que près des rives du fleuve Saint-Laurent à Pointe-Claire, Lachine, Verdun et à Notre-Dame-de-l’île Perrot.

Grâce à cet outil, si un résidant localisé en zone inondable ou une Municipalité constate qu’elle pourrait être à risque, ils pourraient être en mesure de mieux se préparer en installant des sacs de sable, des murets de sécurité ou des digues temporaires.

Un bulletin

En plus de cet outil, la CMM publie sur une base régulière pour la durée des crues printanières un bulletin de la situation des conditions hydrologiques sur son territoire. Le plus récent et 4 de 2023, en date du 9 mai, rapporte qu’«on doit s’attendre à une remontée éventuelle du niveau du lac Saint-Louis au cours des prochains jours» mais qu’il ne dépassera pas la cote 22,33 m à la hauteur de Pointe-Claire. Ce, en raison de l’augmentation du débit sortant au lac Ontario, puisque celui-ci contrôle le niveau du lac Saint-Louis.

Quant à la rivière Châteauguay, «les pluies de la dernière semaine pour cette région ont contribué à une hausse du niveau qui n’a pas dépassé la cote 30,5 m, soit 1,5 m sous le pic de crue».

Le niveau d’eau de cette rivière «répond rapidement aux variations des conditions météorologiques», indique le bulletin, rapportant plusieurs épisodes pour lesquels le niveau de la rivière a dépassé la cote 30,5 m ce printemps. Le pic de crue a été atteint le 6 avril en après-midi avec une cote 32 m. C’était au lendemain d’un épisode de verglas qui a provoqué des pannes majeures de courant et des inondations de sous-sols et d’égouts.