« Je ne peux qu’être en admiration devant les élèves, les parents et le personnel »

le vendredi 2 juillet 2021

Si les élèves de la Commission scolaire Riverside (CSR) ont eu en moyenne de meilleurs résultats cette année que lors des trois dernières années confondues, et ce, malgré la pandémie, c’est grâce à leur résilience et à l’énorme travail du personnel enseignant et scolaire, affirme le directeur général Sylvain Racette.

«Je ne peux qu’être en admiration devant les élèves, les parents et le personnel», lance d’entrée de jeu le directeur général, en entrevue avec Le Courrier du Sud.

«Nos jeunes ont connu des changements incroyables. En moins d’un an et demi, on n’est plus à la même place», rappelle-t-il.

«Mais tous nos indicateurs nous montrent qu’on a mieux réussi que la moyenne des trois dernières années, se réjouit-il. On a mis les bouchées doubles et on s’est recentré sur les savoirs essentiels.»

À LIRE AUSSI : Les élèves de la Commission scolaire Riverside excellent malgré la pandémie

«Enseigner à distance, ça veut dire enseigner différemment, ajoute le directeur général. Ça prend de l’interaction pour garder les élèves intéressés, pas juste un prof devant la caméra.»

 

«Récemment, je lisais aux employés la liste de choses qu’on a eu à faire en un an et je leur disais « Si je vous avais lu ce plan en début d’année, vous seriez tous partis en burnout »! Mais on l’a fait!»

– Sylvain Racette, directeur général de la Commission scolaire Riversider

 

Les équipes de la CSR ont ainsi dû former les enseignants pour leur permettre de transmettre efficacement leur matière de façon virtuelle, mais aussi pour s’assurer qu’ils soient tous à l’aise avec les outils technologiques.

Et les élèves ont répondu massivement «présent»!

«Comme certains m’ont dit, ils n’avaient rien d’autre à faire! lance Sylvain Racette en riant. Mais sérieusement, les jeunes ont majoritairement embarqué dans l’enseignement à distance.»

Le modèle a même été gagnant pour certains, selon le directeur général. «Ils trouvaient ça plus facile de suivre les cours, moins gênant de poser des questions, plus pratique de recevoir des réponses par écrit qu’ils pouvaient relire… Et ils ont pu développer de nouvelles compétences.»

Restera évidemment à mesurer l’impact socio-émotif de la pandémie sur les jeunes.

«Je suis en contact avec le Conseil étudiant à ce sujet et on va suivre ça de près», assure le directeur général.

209 classes fermées

«Je suis très impressionné par tout notre personnel, réitère Sylvain Racette. Au cours de l’année, on a dû fermer 209 classes en raison d’éclosions de COVID-19 [à l’école ou dans la communauté]. Certains se sont ainsi retrouvés en classe un jour puis à distance le lendemain. Ce n’est pas évident, mais tout s’est bien passé.»

Ces 209 classes fermées sont bien peu sur toutes celles que comptent les 18 écoles primaires et 4 écoles secondaires de la CSR.

«Au total, on n’a recensé que 207 élèves atteints sur 10 000 et 53 enseignants sur 1600. C’est très peu, et c’est surtout grâce au bon respect des consignes», souligne le directeur général.

Une école primaire a entre autres été fermée complètement pendant deux jours en raison de nombreux cas positifs dans la communauté locale. «Il a fallu fermer l’école pour donner le temps aux élèves et aux membres du personnel de se faire tester. Mais les gens de la Santé publique nous le disaient : les élèves sont plus en sécurité à l’école que dans la communauté.»

M. Racette se félicite ainsi que malgré le fait que ses écoles se trouvaient dans une région zonée rouge, elles ont pu rester ouvertes et les élèves n’ont pas eu de rupture de service.

 

 

Satisfait des autorités

Contrairement à d’autres dans le milieu de l’éducation, Sylvain Racette est satisfait du travail effectué par le gouvernement pour répondre à la pandémie.

«Les écoles du Québec sont restées ouvertes, avec de bons résultats, en pleine pandémie, rappelle-t-il. L’Ontario nous envie sur ce point-là. Ç’a été bien mesuré, bien géré et tout le monde a travaillé ensemble.»à

Ainsi, les nombreuses ressources ajoutées par le ministère de l’Éducation ont aidé à assurer la réussite de la majorité des élèves, incluant ceux vivant des difficultés, affirme le directeur général.

«La Santé publique a aussi été un partenaire précieux, poursuit M. Racette. On avait des rencontres régulières, on était en constante communication, ils nous fournissaient même des modèles de lettres pour la fermeture d’une classe…»

 

Des élections scolaires en pandémie

En plus de devoir s’adapter à l’enseignement à distance, à l’intensification de l’entretien des bâtiments et à l’ensemble des consignes sanitaires, la CSR a également dû tenir des élections scolaires en pleine pandémie, au mois de novembre 2020.

«À la fin septembre, on ne savait toujours pas si on allait avoir un conseil des commissaires ou un conseil d’administration», se remémore Sylvain Racette.

Ultimement, la CSR a conservé sa structure originale et la communauté a élu des commissaires.

«On a un beau mélange de nouveaux commissaires et de commissaires d’expérience, souligne le directeur général. Et ils sont là pour les bonnes raisons, se ralliant toujours sur l’intérêt des élèves, des parents et du personnel.»

Le nouveau conseil est formé de Dan Lamoureux (président), Pamela Booth Morrison (district 1 – Beloeil–Sorel-Tracy–Varennes), Fadi Tawil (district 2 – Vieux-Longueuil), Charles Horrell (district 3 – Saint-Bruno-de-Montarville–Boucherville), Anna Capobianco Skipworth (district 4 – Chambly–Carignan–Otterburn Park), Lesley Llewelyn Cuffling (district 5 – Saint-Lambert), Henriette Dumont (district 6 – Saint-Hubert), Matthew Mazur (district 7 – Brossard 1), Margaret Gour (district 8 – Brossard 2), Kevin Ross (district 9 – Roussillon), Christopher Craig (district 10 – Greenfield Park), Patrick Michaud (district 11 – Saint-Jean-sur-Richelieu–La Prairie), Neela Parsani (commissaire parent primaire), Theresa Aguiar (commissaire parent secondaire), Michael Angiletta (commissaire parent) et Carrie Ellen Ronning (commissaire parent).