Le parcours universitaire de Kaylyn St-Cyr s’est terminé de la plus belle façon qui soit. Le demi de coin des Carabins de l’Université de Montréal a remporté la Coupe Vanier, la deuxième dans l’histoire de la formation.
Le Laprairien dit être encore sur un nuage trois jours après la victoire des siens au stade de l’université Queen’s, en Ontario, le 25 novembre. Il était passé tout près d’accéder à la grande finale en 2021 et 2022, mais avait subi des défaites crève-cœur aux mains du Rouge et Or de l’Université Laval à la Coupe Dunsmore, le championnat québécois. Les «Bleus» ont donc attaqué la dernière campagne avec l’envie de prendre leur revanche.
«C’est comme ça qu’on approchait notre saison, explique l’athlète de 25 ans. C’était ça qui nous donnait notre essence et notre rage de victoire.»
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Kaylyn St-Cyr se fait prendre en photo avec la Coupe Vanier. (Photo : Gracieuseté – James Hajjar)
Le demi défensif savait que son équipe faisait figure de négligée lorsqu’elle a affronté à nouveau le Rouge et Or le 11 novembre, lors de la Coupe Dunsmore.
«Notre entraîneur-chef nous a dit que nous n’avions rien prouvé à personne encore, relate l’étudiant en développement durable. Dès que tu parles à quelqu’un qui suit un peu le football universitaire, il va te parler de Laval. C’est pour ça qu’on voulait prouver qu’on était là nous aussi. Il était temps que la coupe traverse l’autoroute 40.»
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Kaylyn St-Cyr lève la Coupe Vanier après la victoire des siens contre les Thunderbirds de l’Université de Colombie-Britannique. (Photo : Gracieuseté – James Hajjar)
Alouettes
Celui qui a été nommé sur l’équipe d’étoiles de U Sports Canada et du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) les deux dernières années a fait un parallèle avec les Alouettes de Montréal qui ont gagné la Coupe Grey une semaine plus tôt, alors qu’ils étaient également les négligés tout au long des séries éliminatoires.
«Savoir qu’ils ont été capables d’aller chercher la coupe dans leur situation, c’était une motivation, mais aussi une pression de plus, car on voulait faire honneur à notre ville, indique-t-il. Ce sont deux programmes très près l’un de l’autre, notamment sur le plan des liens avec [le directeur général] Danny Macioca et [le coordonnateur offensif] Anthony Calvillo.»
D’ailleurs, le joueur vedette des Alouettes Marc-Antoine Dequoy était de l’alignement des Carabins lorsqu’ils ont perdu la finale de la Coupe Vanier contre l’Université de Calgary en 2019.
«J’ai appris un peu de lui pendant qu’il était là, puisque j’étais son remplaçant, explique-t-il. L’équipe était folle à ce moment-là, avec un leadership et une éthique de travail irréprochables. Même si je n’ai pas joué durant cette saison, cela a été un processus d’apprentissage pour moi.»
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Kaylyn St-Cyr célèbre après un jeu défensif contre l’Université Laval, le 17 septembre. (Photo : Gracieuseté – James Hajjar)
Une fin hollywoodienne
Sachant qu’il vivait ses derniers instants avec ses coéquipiers, Kaylyn St-Cyr a profité de chaque seconde de la fin de son parcours universitaire. Il a également partagé de beaux moments avec son coéquipier Bruno Lagacé.
«Je me souviens d’être allé voir les [joueurs de ligne offensive] et le quart-arrière après deux présences. Je les ai encouragés et je leur ai dit qu’ils pouvaient compter sur la défense, soutient-il. C’est ça qui nous a définis en tant qu’équipe cette année, c’est le lien qui nous unit.»
Son coordonnateur défensif a tenu de bons mots à son égard.
«Kaylyn est un jeune homme extraordinaire qui travaille très fort, a souligné Denis Touchette. C’est un grand leader et le genre de joueur que tu veux avoir dans ton organisation. Je l’apprécie beaucoup.»
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Kaylyn St-Cyr (à droite) écoute les explications de Denis Touchette (à gauche), lors de la finale de la Coupe Vanier. (Photo : Gracieuseté – James Hajjar)
Un sentiment partagé par son athlète.
«Denis a été un de mes entraîneurs favoris dans toute ma carrière, s’exclame Kaylyn St-Cyr. Ils ont tous eu un impact, mais celui qu’il a eu sur moi est inexplicable. Sa passion et son intensité m’ont vraiment marqué. Ça se voyait à quel point il était émotif et nous appréciait. Si je suis capable de me rendre à son niveau et d’avoir un leadership comme lui, je vais être heureux.»
Désormais, il se concentre sur le prochain repêchage de la Ligue canadienne de football (LCF) au printemps.
«Mon entraînement commence la semaine prochaine, informe-t-il. Beaucoup de dépisteurs de la ligue sont venus voir nos parties pendant la saison, donc j’ai hâte de voir comment ça va se passer.»
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Kaylyn St-Cyr célèbre la victoire de la Coupe Vanier sur le dos de son coéquipier Adam Lachance. (Photo : Gracieuseté – James Hajjar)
D’autres Carabins locaux
-Louis Archambault, quart-arrière, de Longueuil;
-Étienne Jacques, botteur, de Boucherville;
-Gabriel Lessard, secondeur, de Sainte-Julie;
-Maxime Martino, receveur, de Vaudreuil-Dorion;
-Bradley Nseka, ligne défensive, de La Prairie;
-Guillaume Perrier, demi défensif, de Varennes;
-Samuel Leduc, secondeur, de Saint-Anne-de-Bellevue;
-Maxime Francon, ligne défensive, de Rigaud;
-Fabrice Hennekens, receveur, de Saint-Lambert.
«Seul un petit pourcentage d’athlètes parvient à se rendre au niveau universitaire. Quand tu atteins les plus hauts sommets, c’est quasiment irréel.»
-Kaylyn St-Cyr