Même si son passage avec les Riverains du Collège Charles-Lemoyne a été de courte durée, le gardien de but du Rocket de Laval Kevin Poulin se souvient bien de son expérience qui lui a servi de tremplin vers sa carrière professionnelle.
La saison 2005-2006 a été une année importante pour lui, entres autres parce qu’il était éligible au repêchage de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). Ses performances avec les Riverains lui ont permis d’être choisi au 3e rang par les Tigres de Victoriaville.
«J’ai dû faire beaucoup de développement cette saison-là, confie au Reflet le natif de Longueuil. J’étais un gardien au style acrobatique, donc j’ai dû amener plus de structure et de contrôle à mon jeu.»
Même si cette période de sa vie s’est déroulée il y a plus de 15 ans, Kevin Poulin conserve de bons souvenirs de son temps avec la formation de Sainte-Catherine, notamment avec son entraîneur Martin Russell, un emblème des Riverains qui a passé 13 saisons à la barre de l’équipe.
«Je me souviens que j’ai eu beaucoup de plaisir et que nous avions un bon groupe de gars, soutient-il. Nous nous sommes rendus jusqu’en 2e ronde des séries éliminatoires et nous avons été éliminés par les Grenadiers de Châteauguay, les champions en titre.»
«Quand je regarde ça par la suite, ma saison avec les Riverains a été une année importante, car ça m’a mis sur la map au Québec.»
-Kevin Poulin, gardien du Rocket de Laval
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Kevin Poulin à son filet. (Photo: Gracieuseté – Rocket de Laval)
Laval
Après sa carrière junior, Kevin Poulin a été sélectionné à la 5e ronde du repêchage de la Ligue nationale de hockey (LNH) par les Islanders de New York en 2008. Au fil des saisons, il a enchaîné les voyages entre la Ligue américaine de hockey (LAH) et la LNH, et a cumulé plus de 260 matchs dans les deux ligues professionnelles nord-américaines, dont 50 au plus haut niveau. Il a également joué dans plusieurs pays d’Europe comme l’Allemagne, la Suède et le Kazakhstan.
Il n’a pas passé plus d’une saison dans chacun de ces pays, mais il a apprécié son passage et apprendre des nouvelles cultures.
«J’ai beaucoup aimé jouer à Berlin en Allemagne, puisqu’il y a beaucoup de choses à faire et il y a un bel aréna, raconte-t-il. Mon garçon a même eu la chance d’apprendre l’allemand.»
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Le masque de Kevin Poulin. (Photo: Gracieuseté – Rocket de Laval)
Maintenant dans l’organisation du club-école des Canadiens de Montréal, il est heureux de pouvoir jouer devant sa famille et ses amis.
«C’est sû qu’en ce moment avec Laval c’est le summum et la foule est incroyable, explique-t-il. C’est un peu un rêve accompli.»
Au moment d’écrire ces lignes le 11 avril, il détenait le 4e meilleur taux d’efficacité et la 4e meilleure moyenne de buts alloués au classement des gardiens de la LAH. Il avait également 14 victoires à sa fiche en 23 rencontres. Des succès qu’il attribue notamment au personnel d’entraîneur et à Marco Marciano, l’entraîneur des gardiens de but qu’il connaît depuis ses débuts avec les Riverains.
«C’est quelqu’un qui m’a vu jouer une grande partie de ma carrière, notamment avec les équipes que j’affrontais», souligne-t-il.
Kevin Poulin note qu’il aime bien travailler avec lui, puisqu’il explique de manière simple la position de gardien.
«Il me montre les petites choses pour ajuster des petits trucs, qu’il s’agisse de couper les angles, de couvrir le filet ou bien de me donner des repères plus précis sur la glace», décrit-il.
Le 12 avril, il restait neuf parties à disputer au Rocket de Laval avant qu’il n’entame possiblement son parcours en séries.
Rituel d’avant match
Le gardien de but du Rocket se dit routinier, mais ne panique pas si un élément est modifié pendant une journée de match.
«C’est quand même assez ordinaire, explique celui qui ne fait pas nécessairement tout le temps les mêmes choses. Je fais mon entraînement du matin, je mange à l’aréna, je retourne à la maison, j’écoute des séries, je fais une sieste, je me douche et je retourne à la Place Bell.»
