La boutique Mode-O-Max repart à neuf à Sainte-Catherine

le jeudi 19 mars 2020

À l’image d’un phénix, l’entreprise Mode-O-Max ne cesse de renaître de ses cendres. Après le décès du copropriétaire et l’incendie qui a ravagé la succursale de Saint-Constant, une fidèle cliente en a repris les rênes espérant tourner la page sur cette période sombre de l’entreprise.

La boutique a rouvert ses portes le 16 mars dans un nouveau local, sur la route 132, à Sainte-Catherine. La propriétaire Maryline Gagnon reconnaît que le contexte actuel n’avantage pas la renaissance de la bannière Mode-O-Max, mais rien ne peut affaiblir l’enthousiasme de cette mère de quatre enfants.

«J’ai toujours adhéré à la philosophie de l’entreprise. J’aime la façon dont ils traitent les clients, les produits qu’ils vendent, affirme la résidente de Venise-en-Québec. Mon conjoint et moi nous disions souvent qu’on souhaitait exploiter une boutique comme celle-là.»

L’ancien copropriétaire Sébastien Rousseau lui a glissé un mot sur ses intentions de vendre le fonds de commerce.

«Il a pris une longue période de réflexion, puisque c’est une grande partie de sa vie qu’il s’apprêtait à laisser. Nous en avons discuté et quelques jours après, j’ai signé», raconte celle qui travaille aussi dans l’immobilier.

Le nouveau local est plus grand et plus lumineux, mais l’ambiance restera la même, assure Mme Gagnon. Tout le personnel qui était encore à l’emploi de l’entreprise a conservé son travail, se réjouit leur nouvelle patronne. La boutique en ligne demeure en service. Le point de vente à Bécancour a toutefois fermé ses portes.

«Pour le moment, il n’y a que la succursale de Sainte-Catherine, mais qui sait où ça nous mènera?, se demande la propriétaire. J’ai plusieurs idées pour l’entreprise.»

«J’ai essayé…»

Pour Sébastien Rousseau, les dernières années ont été trop difficiles pour tenter de redémarrer la machine une troisième fois.

«En 2018, recommencer seul, après la mort de Michel, ç’a été un challenge. J’ai quand même entrepris des travaux de rénovation. Quelques mois après, la veille de la réouverture, on m’appelle pour me dire que mon commerce était en feu. C’était l’enfer», confie-t-il.

À l’approche de la quarantaine, M. Rousseau a vu cette succession de malheureux événements comme un signe.

«Ça fait 20 ans que je suis dans le domaine du vêtement. J’ai essayé très fort, mais je suis allé au bout de ce que j’avais à donner», estime celui qui administre une entreprise de sérigraphie à temps plein.

L’entrepreneur est en paix avec sa décision, d’autant plus qu’il considère la nouvelle propriétaire comme étant le choix logique.

«Beaucoup de gens se sont montrés intéressés. Maryline a une bonne tête sur les épaules. C’est une belle transition qui s’est opérée. Je suis heureux que Mode-O-Max ne meure pas», dit-il.