La Corporation des maîtres électriciens du Québec (CMEQ) ne cache pas ses ambitions. Elle souhaite voir à 522 le nombre de femmes électriciennes pour 2018. Si ce chiffre devait être atteint, il représentait 3% des effectifs féminins de la main-d’œuvre.
Cet objectif sera peut-être difficile à réaliser en raison de la baisse du nombre d’heures travaillées sur les chantiers depuis 2015.
Autre défi pour la CMEQ: faire en sorte que les électriciennes ne quittent pas la profession.
«Les femmes entrent dans les programmes de formation en plus grand nombre depuis une dizaine d’années. Cependant, après cinq ans, on constate qu’il y a une plus grande proportion de femmes que d’hommes qui quittent les chantiers», déclare Danielle Dumas, directrice des communications, de la formation et des partenariats au CMEQ.
Mentalité
La CMEQ reconnaît que l’accueil des travailleuses sur les chantiers reste difficile.
«Il y a un travail pour changer les mentalités et c’est en grande partie aux entrepreneurs de le faire», soutient Danielle Dumas.
Elle cite à cet égard le travail de Sylvain Bédard, des Entreprises d’électricité C. Bédard à Saint-Constant.
«Il a rencontré les responsables de chantiers pour leur dire qu’il ne tolérerait aucune discrimination, harcèlement physique ou verbal envers ses deux électriciennes de sa compagnie. C’est ce qu’il faut faire», mentionne la porte-parole du CMEQ.
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