Des statistiques démontrent que 15 % de la population vit de la détresse. C’est 7 fois plus qu’auparavant. La ministre de la Santé, Danielle McCann, a annoncé l’investissement de 31 millions $ pour un plan d’action COVID en services sociaux et santé mentale.
«Malheureusement, la situation risque d’empirer, a annoncé Mme McCann. Le sommet de la courbe de la détresse survient après celui de la COVID. Il faut aplatir cette courbe. »
Le montant annoncé servira pour mettre plus de ressources disponibles et embaucher des professionnels habituellement au privé. Il y aura aussi une bonification du numéro de téléphone d’aide 811, du service pour endeuillés, du blitz téléphonique qui a rejoint 800 000 citoyens au courant des dernières semaines tout comme la diffusion de matériel informatif.
«La situation a un impact majeur sur la santé physique et mentale, a rappelé la ministre de la Santé. On ne doit pas faire l’erreur de négliger l’une ou l’autre; les deux font ensemble. »
Elle assure vouloir prendre soins des gens qui en ont besoin. Danielle McCann a d’ailleurs invité les citoyens à ne pas hésiter à demander de l’aide si la situation le commandait.
Rappelons que la Semaine de la santé mentale est actuellement en cours jusqu’au 10 mai au Québec.
Collaboration demandée
Le déconfinement graduel, qui s’est entrepris à l’extérieur de la Communauté métropolitaine de Montréal cette semaine avec l’ouverture des commerces, commande une vigilance de tous.
L’ouverture des écoles et des garderies dans ce même secteur lundi se fera aussi de façon progressive. «C’est une évidence qu’on n’ouvrira pas les garderies à 100 % comme avant, a indiqué la vice-première ministre Geneviève Guilbeault. On va y aller progressivement à 30 %. On est conscient que ça complique les choses pour les parents. Mais on fait face à une situation exceptionnelle. »
L’enjeu logistique est le même dans les écoles où les classes accueilleront un maximum de 15 élèves. Pour Mme Guilbault, tout le monde se place en mode solution et est focalisé sur l’objectif de réouverture des écoles primaires.
Pour ces deux milieux, on demande aux parents de collaborer en rappelant les consignes sanitaires aux enfants, puisque le retour ne ressemblera en rien au dernier jour de classe ou en service de garde.
Sur les écoles, la Santé publique a ramené le facteur de risque à 70 ans plutôt qu’à 60 ans. Ainsi les enseignants de moins de 70 ans peuvent retourner travailler sans risque pour leur santé.
«Malgré les inquiétudes et les obstacles, ça va nous faire du bien de vivre ce déconfinement graduel, a rappelé Geneviève Guilbault. Pour avancer, et retruover un semblant de normalité, il faut continuer de respecter les consignes de santé publique. »
Bilan
34 327 cas (+910)
2510 décès (+112)
1840 hospitalisations (+19)
213 personenss aux soins intensifs (-5)