Depuis un certain temps – et surtout depuis ma dernière chronique dans laquelle j’affirmais que la COVID-19 a coûté cher au gouvernement en ce qui a trait au salaire de certains policiers –, beaucoup de gens me contactent pour me dire que la pandémie a fait augmenter le prix de tout. J’ai pris l’initiative de parler à certains dirigeants d’entreprises afin de comprendre pourquoi les contribuables paient autant depuis le début de la crise sanitaire.
Plusieurs personnes avancent que les magasins à grande surface ont fait beaucoup de profits depuis mars 2020. Ce n’est pas tout à fait le cas. J’ai eu des explications à l’effet que tout leur coûte également plus cher. On parle notamment du transport de la marchandise ou encore du carton et du plastique d’emballage.
Étant donné que ces fabricants ne peuvent pas facturer directement les consommateurs, ce sont les entreprises qui s’approvisionnent qui se retrouvent à assumer l’augmentation en premier lieu. Au bout du compte, peu importe ce qui doit être déboursé pour que les produits se rendent sur les tablettes, c’est le simple contribuable qui écope.
Je ne défends personne ici. Moi aussi, quand je fais l’épicerie, je constate que ça me coûte plus cher et ça me désole. De ma propre évaluation, je dirais que l’augmentation est d’environ 10 à 12%. De plus, dans les marchés d’alimentation, on sent le manque de main-d’œuvre. Souvent, les caisses ne peuvent pas toutes être ouvertes et on doit attendre dans de longues files. J’ai demandé à un directeur pourquoi. Il m’a simplement dit que c’est difficile de recruter du personnel présentement.
L’essence est un autre exemple. On sait pertinemment qu’il y a moins de voitures sur la route; la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) en a fait état dans un bilan récemment. Pourtant, j’ai vu des endroits où le prix du carburant s’élève à 1,38$ du litre. Ce n’est pas acceptable à mon sens. On comprend que les raffineries ont perdu beaucoup, notamment en raison des avions qui ne circulent presque plus. Est-ce vraiment une excuse? Pas à mes yeux.
Lors d’une crise, il y a toujours des gens qui font de l’argent aux dépens d’une partie de la population. La période de pandémie que nous vivons n’y fait pas exception. Quand on dit que la COVID-19 va laisser des traces, on ne se trompe pas. 10-4!
(Propos recueillis par Gravité Média)