La folie Pokémon Go atteint la région

le vendredi 15 juillet 2016

La chasse aux Pokémon est lancée dans la région depuis plusieurs jours, alors que de jeunes dresseurs, téléphones à la main, sont à la recherche des Pikachu, Caterpie, Pidgey et autres créatures issues de l’imaginaire de Nintendo.

Matthew, un adolescent de Candiac adepte de Pokémon Go depuis environ deux jours, était sur le point de capturer deux Pokémon dans le Vieux-La Prairie jeudi matin lorsque Le Reflet l’a croisé.  

«Il y en a un près de l’église, explique-t-il en pointant un Pidgey sur son écran de téléphone. À Montréal, il y a plus de choix, par contre.»

Matthew est un fan de la première heure de Pokémon.

«J’ai joué quand j’étais plus jeune, j’avais toutes les cassettes, mentionne-t-il. Aujourd’hui, on se promène et on les attrape pour vrai. C’est le fun!»

Dans leur quête de Pokémon, les joueurs, appelés des «dresseurs», doivent marcher dans la ville afin de les attraper à travers leur écran de téléphone. L’adolescent et ses amis se sont rendus au sommet du Mont-Royal à Montréal pour obtenir de nouvelles créatures.

«Il y avait des rumeurs disant que des Pokémon rares se cachaient là-bas. Nous sommes aussi allés à Sutton pour une autre raison, et en avons profité pour en attraper d’autres en même temps», raconte-t-il.  

De son côté, Caroline, une jeune femme de Sainte-Catherine, joue à Pokémon Go avec un groupe d’amis depuis presque une semaine.

«On se promène pas mal tous les jours dans la ville et les environs en longboard, explique-t-elle. Tant qu’à avoir la chance de sortir en jouant à un jeu vidéo, il faut en profiter.»

La jeune femme n’était pas particulièrement adepte de l’univers de Pokémon avant la sortie du jeu, mais l’attrait de la réalité augmentée l’a accrochée.

«C’est très bien fait avec la caméra et l’utilisation de Google Maps, affirme-t-elle. Ça rassemble les gens aussi. On s’entraide quand on croise d’autres joueurs, même si on ne les connaît pas.»

Deux pages Facebook Pokémon Go La Prairie ont récemment été créées, permettant aux adeptes de la région de partager leurs découvertes. Sur la page Facebook du Journal, les lecteurs réagissent également à l’arrivée de cette application qui connaît un succès mondial.

«Je pense que j’ai un spot à Pokémon devant ma maison. Il y a plein de monde qui arrêtent devant chez nous depuis quelques jours», écrit Max Desjardins.   

Pas un problème

Pour progresser dans le jeu, les Pokémon doivent combattre dans des arènes virtuelles, qui se trouvent dans différents endroits dans la région. La Régie intermunicipale de police Roussillon a recensé jusqu’à présent deux évènements mineurs liés à la pratique du jeu Pokemon Go.

«Nous avons eu un appel pour une présence d’un groupe sous le viaduc d’une autoroute, explique François Michaud, agent aux relations médiatiques et communautaires. Nous avons également reçu un appel d’une personne ayant l’impression que quelqu’un prenait des photos de sa maison. Nous ne considérons pas encore le jeu comme représentant un problème.»

Aux États-Unis, Pokémon Go compte plus d’utilisateurs quotidiens que Twitter.

Le phénomène Pokémon Go

Le jeu Pokémon Go n’a pas encore officiellement été lancée au Canada, mais il est disponible notamment aux États-Unis, en Australie et au Japon. Des dresseurs de partout dans le monde ont toutefois trouvé certaines astuces pour l’obtenir, ce qui explique sa popularité planétaire. L’application, disponible sur les plateformes Android et iOS (iPhone), propose un concept de réalité augmentée, c’est-à-dire que des éléments virtuels 3D sont superposés sur l’écran à la réalité. Les Pokémon apparaissent donc dans l’image de la caméra du téléphone.