La pandémie a entraîné une hausse des demandes de financement

le mardi 24 août 2021
Par David Daigle, Le Courrier du Sud, Initiative de journalisme local Voir les autres articles

Le directeur de Fonds d’emprunt Montérégie Eric Gosselin admet qu’il est complexe de répondre au nombre croissant de demandes de financement d’entreprises qui «ont un crédit amoché» en raison des durs contrecoups de la pandémie. Dans ce contexte, le principal défi de l’organisme de développement économique est la recherche active de donateurs et d’investisseurs.

«Nous devons lever entre 500 000$ et 700 000$ pour continuer de répondre à la demande», illustre Eric Gosselin.
La pandémie n’a pas été tendre envers nombre d’entreprises, «qui devaient faire leurs frais malgré la pandémie» ou encore les gens qui ont perdu leur emploi.
M. Gosselin observe aussi que plusieurs d’entrepreneurs potentiels ont ciblé une nouvelle opportunité d’affaires, mais manquent de moyens financiers pour la saisir.
Ce sont 50 entrepreneurs qui ont été aidés par l’organisme, grâce à plus de 1 030 heures d’encadrement offerts au cours de l’année 2020. 

376 000$ de retombées

En 2020, 62 500$ ont été accordés en prêts par le Fonds d’emprunt Montérégie (FEM). Ces prêts ont généré 376 000$ en retombées économiques directes et indirectes.
«Les chiffres démontrent que d’investir au FEM permet de redonner au suivant de façon sécuritaire pour un investisseur», soulève Eric Gosselin.

Selon lui, la constance dans les demandes de financement démontre la pertinence du créneau développé par le Fonds, qui est le seul à être reconnu par le ministère de l’Économie et de l’Innovation dans le microcrédit en Montérégie.

«Notre but est d’aider les entrepreneurs à redevenir « intéressants » pour le marché traditionnel du crédit, poursuit-il. Là où les autres voient un risque, nous voyons un potentiel pour les aider à rebondir malgré les difficultés passagère». 
Le FEM permet aussi que le service ou le produit conçu par l’entrepreneur puisse être mis en marché. 

«De plus, il favorise l’accès aux entreprises à un service professionnel et abordable pour surveiller leurs investissements et maintenir la qualité de service», souligne-t-il. 

Concrètement, ces entreprises créent au minimum un emploi, celui du promoteur, mais dès que cela est possible, l’aide du FEM permet d’accélérer la croissance. L’entreprise peut générer des emplois à temps partiel ou à temps plein, au terme de quelques années, fait valoir le directeur.

«Nous aidons des individus à gagner leur vie et réaliser leur rêve de travailler à leur compte».
-Eric Gosselin, directeur général du Fonds d’emprunts Montérégie

Les services du Fonds d’emprunts Montérégie

La raison d’être du Fonds d’emprunt Montérégie va au-delà de l’énoncé de sa mission qui est de «venir en aide aux entrepreneurs n’ayant pas accès au financement traditionnel en institution bancaire».
L’organisme «s’adresse particulièrement à l’aspect de la réhabilitation du crédit et la responsabilisation financière», précise le directeur de Fonds d’emprunt Montérégie, Eric Gosselin.

Un premier volet de l’offre de service est de permettre, grâce au financement du FEM, un accompagnement individuel afin que l’entrepreneur redevienne éligible au financement traditionnel et qu’il réintègre le marché.

Dans un deuxième volet, le FEM permet à l’entrepreneur de mieux comprendre l’état de son crédit et lui fournit des trucs pour éviter les pièges. 

Un troisième service est axé sur les programmes secondaires d’aide financière.