Le manque de pharmaciens dans les établissements de santé demeure un enjeu majeur en Montérégie afin de combler une demande toujours grandissante, notamment en vue du futur Hôpital de Vaudreuil-Soulanges.
Près de 50 pharmaciens devront être embauchés afin de combler les besoins qui seront générés par le futur Hôpital Vaudreuil-Soulanges, selon les données fournies par de l’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (A.P.E.S.).
«En 2021, on estimait à 17% le nombre de postes vacants en Montérégie», indique la présidente de l’APES, Julie Racicot. De plus, les jours de dépannage se chiffraient à 962 jours, ce qui représentait une augmentation de 622 jours comparativement à l’année précédente.
Ce manque d’effectifs de 24 postes dans les installations existantes de la région s’annonce comme un défi de taille considérant le fait que les places dans les programmes de formation sont loin d’être comblées.
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Julie Racicot, présidente de l’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (A.P.E.S.). (Photo A.P.E.S.)
La présidente effectuait une tournée de divers établissements de la Montérégie-Ouest le mercredi 26 avril afin de visiter les divers services de pharmacie et d’y rencontrer les dirigeants afin de discuter des pistes de solution.
« Nous travaillons de concert avec le ministère et les établissements d’enseignement afin de susciter l’intérêt des étudiants pour la profession et les inciter à étudier à la maîtrise », explique-t-elle.
Selon Mme Racicot, les choix de carrière en pharmacie d’établissement ou en pharmacie privée constituent un autre enjeu, alors qu’environ 80% des finissants préfèrent œuvrer en pharmacie privée plutôt que dans les hôpitaux ou autres établissements.
Par ailleurs, l’arrivée des nouvelles Maisons des aînés est un autre facteur qui favorise la croissance de la demande pour les pharmaciens d’établissement.
Des répercussions sur les soins et les patients
Selon l’APES, l’insuffisance de soins pharmaceutiques dans les hôpitaux et les CHSLD entraîne plusieurs conséquences négatives, notamment l’augmentation des risques d’incidents et d’accidents médicamenteux, l’allongement de la durée moyenne des hospitalisations de même que des retours à l’urgence et des ré-hospitalisations.
Ces effets entraînent une diminution de la qualité de vie des patients et des coûts supplémentaires pour le système de santé.
