La police et le CISSSMO s’unissent dans la lutte contre l’exploitation sexuelle

le vendredi 25 mars 2022

Un modèle de services d’intervention de différents secteurs dans la lutte contre l’exploitation sexuelle des jeunes filles de plus de 16 ans a été officialisé grâce à une entente entre Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) et le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO).

Cette entente assurera aux jeunes femmes en situation de vulnérabilité un accès aux ressources d’aide, de référence, de soutien et d’accompagnement lors de leurs démarches juridiques.

L’objectif est de maximiser les stratégies de désistement de la prostitution des victimes d’exploitation sexuelle lorsqu’elles atteignent la majorité. 

Le directeur du SPAL Fady Dagher précise que «la signature de cette entente avec le CISSSMO prévoit l’échange d’information, le référencement, les suivis et l’accompagnement, ainsi que l’évaluation et les interventions sur les plans de la dépendance».

Le SPAL et le CISSSMO partageront les connaissances sur le phénomène et les besoins de ces victimes, dans le respect des décisions prises par les personnes à risque ou victimes d’exploitation sexuelle. 
Les deux institutions s’engagent entre autres à participer au Comité directeur du projet Équipe intégrée d’intervention et de soutien aux personnes à risque ou victimes d’exploitation sexuelle. 
«C’est un travail de longue haleine des policiers impliqués dans ce dossier au SPAL qui porte ses fruits pour qu’enfin, ces jeunes victimes continuent de recevoir les services adéquats et ainsi éviter qu’elles tombent en situation de vulnérabilité», signifie Affine Lwalalika, membre du comité exécutif, responsable de la Sécurité publique de l’agglomération de Longueuil.

«Notre objectif commun : venir en aide aux victimes. Dès la demande de service du SPAL, nos équipes se font un devoir d’offrir un suivi rapide», mentionne David Gaulin, directeur des programmes Santé mentale et Dépendance du CISSS de la Montérégie-Ouest. 

«Il y a un besoin criant pour les jeunes filles qui arrivent à la majorité de pouvoir avoir accès à des services, que ce soit en continuité des services qu’elles avaient déjà ou de pouvoir être accompagnées pour la première fois», expose quant à elle Lysa Bélaïcha, membre de la Commission de la sécurité publique de l’agglomération.

Depuis 2008, le SPAL police poursuit ses actions afin de contrer l’exploitation sexuelle avec entre autres la mise en place de programmes tels que MOBILIS I, MOBILIS II. 

L’Équipe intégrée d’intervention et de soutien aux personnes à risque ou victimes d’exploitation sexuelle a été créée en 2018.