La Régie intermunicipale de police Roussillon invite les citoyens à la vigilance face aux fraudes de type paiement urgent et aux vols d’identités, à l’occasion du Mois de la prévention contre la fraude.
Les fraudes de type paiement urgent sont réalisées au moyen d’une sollicitation par téléphone, par messagerie texte ou par courriel. Les fraudeurs se font passer pour un agent gouvernemental, un agent de la paix ou un employé de siège social, indique la Régie par voie de communiqué le 1er mars.
Les fraudeurs informent les victimes par la suite qu’en raison d’impôts ou d’amendes impayées, ou d’un acte criminel commis, elles doivent payer un certain montant d’argent pour éviter de se faire arrêter ou emprisonner.
«Les services de police ne fonctionnent jamais de cette façon, rappelle la Régie. Cette dernière croit qu’il s’agit plutôt de menaces pour effrayer les victimes afin d’obtenir un paiement urgent et immédiat.»
L’interlocuteur pourrait demander par exemple de lui transférer une somme d’argent, de lui localiser un guichet de cryptomonnaie afin de procéder à l’achat d’une monnaie virtuelle en vue d’un transfert vers un compte donné, d’acheter des cartes prépayées ou lui communiquer les codes d’activation au verso de la carte.
«Le fraudeur tentera de maintenir une pression constante, allant même jusqu’à accompagner la victime par téléphone tout au long de la démarche de paiement», ajoute le corps policier.
Des victimes pourraient également être sollicitées par un prétendu «agent aux fraudes» enquêtant sur une tentative de fraude ou une fraude qui les concerne. L’imposteur pourrait commencer par une demande de confirmation de l’identité et des informations bancaires. Dans certains cas, le fraudeur peut demander de procéder à un virement pour effectuer une enquête et récupérer l’argent.
Pour les vols d’identité, la Régie explique que cette fraude consiste à voler les renseignements personnels d’un tiers à des fins criminelles. Les fraudeurs vont généralement tenter de soutirer les données personnelles de l’individu en accédant aux informations contenues dans son ordinateur ou son téléphone intelligent, fait-elle remarquer.
Une fois les renseignements personnels volés, les fraudeurs peuvent s’en servir pour accéder aux comptes bancaires, en ouvrir de nouveau, effectuer des transferts de solde, acheter des biens et des services et obtenir un passeport ou toucher des prestations du gouvernement.
Comment se protéger?
La Régie donne des astuces pour contrer ce genre de situation.
Cette dernière conseille de ne pas répondre à la demande et de ne pas céder à la pression ou à la panique. Elle rappelle que les policiers et les agents gouvernementaux ne communiquent pas avec les citoyens pour leur soutirer des renseignements financiers ou de l’argent.
Si une personne a des doutes, la police lui demande de retrouver le numéro officiel de l’organisme qui l’a contactée, de l’appeler et de vérifier la validité de la demande ou la menace qui lui est adressée. Il ne faut jamais supposer que le numéro de téléphone de l’interlocuteur sur l’afficheur est exact, rappelle le corps policier. Les fraudeurs ont recours à des logiciels ou des applications pour tromper leurs victimes.
Pour obtenir de l’aide ou signaler une fraude, il faut communiquer avec son service de police et le Centre antifraude du Canada au 1 888 495-8501 ou par courriel au www.centreantifraude.ca.
