Des enseignants du Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries (CSSDGS) ont planté des silhouettes d’enfants de trois couleurs différentes devant le siège social de l’organisation à La Prairie, le 2 juin, pour illustrer la composition complexe des classes dont ils se plaignent.
D’après la charte affichée sur les lieux de la manifestation, les silhouettes vertes présentent un cheminement normal, les jaunes demandent des interventions fréquentes, alors que les rouges nécessitent des mesures constantes.
En se basant sur un sondage effectué par la Fédération des syndicats de l’enseignement auprès de 10 000 membres, dont ceux du CSSGDS, ceux-ci ont déterminé que dans une classe moyenne de 22 élèves, plus de la moitié ont un profil jaune ou rouge dans la région.
Dans les écoles primaires d’ici, environ six élèves éprouvent des difficultés d’apprentissage et presque autant ont besoin d’un plan d’intervention durant l’année scolaire. D’autres ont recours à des mesures d’adaptation, détaille l’Association des professeurs de Lignery, qui représente les quelque 2 750 membres du CSSGDS. Le sondage provincial révèle qu’environ 61% de l’enseignement offert chaque semaine est de qualité. Cette statistique baisse à 59% au niveau secondaire.
«On exige dorénavant du personnel enseignant de multiplier les mesures d’adaptation comme s’il avait la charge d’une classe d’adaptation scolaire. On souhaite tous pouvoir contribuer pleinement à la réussite de nos élèves, mais il faut nous offrir des conditions d’enseignement qui y sont favorables», a déclaré Martine Provost, présidente de l’Association des professeurs de Lignery.
D’après la Fédération des syndicats de l’enseignement, la composition des groupes à défis particuliers devraient être revue pour éviter que les enseignants aient «à vivre la crainte en début d’année de se voir affecter le groupe qui mettra fin à leur carrière».
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(Photo gracieuseté)
