La Prairie : plus de 100 000$ de financement pour recouvrir le parvis de l’église

le mardi 10 septembre 2024

Le ministère de la Culture et des Communications (MCC) a octroyé une aide financière de 140 000$ pour la restauration du parvis de l’église de La-Nativité-de-la-Sainte-Vierge. La livraison de cette somme était prévue depuis longtemps, mais avait été mise sur la glace en raison des fouilles archéologiques qui ont eu lieu entre l’automne 2023 et le printemps 2024.

Les recherches archéologiques, menées par la firme Arkéos, n’étaient initialement pas prévues. Toutefois, c’est lorsque les travailleurs ont commencé à excaver le sol en octobre qu’ils ont remarqué que des éléments historiques se cachaient en dessous de l’église.

La Paroisse de La-Nativité-de-la-Sainte-Vierge a donc décidé d’entreprendre des fouilles approfondies. Un branle-bas de combat s’est ensuite enclenché avec les différents paliers de gouvernement pour trouver du financement et conserver le plus d’éléments possibles avant le gel des sols.

«L’état de préservation exceptionnel des vestiges ainsi que de la séquence stratigraphique a une fois de plus été observé, indique la firme dans son rapport remis à la Paroisse La-Nativité-de-la-Sainte-Vierge. Un nombre important de visiteurs sont aussi passés observer les recherches archéologiques.»

La firme ne recommande pas de travaux archéologiques supplémentaires, notamment en raison de l’emplacement du parvis, mais suggère de mettre en place plusieurs méthodes de mises en valeur des éléments découverts. En premier lieu, un marquage au sol pourrait être fait pour situer les vestiges de l’ancienne église. La Caisse Desjardins a d’ailleurs offert un soutien financier de 25 000$ pour sa réalisation.

«Une petite exposition locale, un vidéo récapitulatif des travaux et découvertes, des présentations publiques ou un nouveau panneau d’interprétation sont d’autres possibilités qui peuvent en plus être explorées», poursuit Arkéos.

L’archéologue Luis Trudel-Lopez, chargé de projet, estime que des explorations archéologiques de plus petite ampleur sur le terrain de l’église seraient pertinentes pour «compléter les connaissances de l’occupation, particulièrement en ce qui a trait aux périodes préhistoriques et françaises de la première église en bois et de l’occupation de la seconde église de 1705 dans le secteur du bastion nord-est».

Ce soutien du Ministère est accordé par le biais de deux programmes du Conseil du patrimoine religieux du Québec, soit «le Programme visant la protection, la transmission et la mise en valeur du patrimoine culturel à caractère religieux et le Programme visant la requalification des lieux de culte excédentaires patrimoniaux, de même que des projets de restauration d’œuvres d’art, de biens mobiliers et d’orgues», a indiqué le cabinet du MCC.