La Ville de La Prairie tiendra un scrutin référendaire relatif au règlement d’emprunt de 2,1 M$ pour la réfection de la chaussée et l’ajout de pavage sur la rue Johanne, le 11 juin.
Ce dossier a soulevé des dissidences au sein du conseil municipal, lors de la présentation du financement de ces travaux, le 21 février. Le conseiller municipal Vincent Noël a été le seul élu à voter contre, puisque 30% du financement serait assumé par l’ensemble des citoyens contre 70% des résidents de la rue Johanne. Rejoint par Le Reflet, il fait remarquer que le coût du pavage initial d’une nouvelle rue est généralement assumé entièrement par les résidents de celle-ci.
«La hausse importante des coûts estimés du projet par rapport à ce qui avait été présenté aux citoyens initialement et la situation financière actuelle de la ville, qui finance 30% du coût du pavage, est significativement différente présentement de celle qu’on anticipait au printemps 2022», affirme le conseiller du district de la Milice.
M. Noël a exprimé sa dissension face au règlement d’emprunt et considère que «ce n’est pas le moment d’aller de l’avant avec ce projet».
Cependant, il est d’accord avec la tenue du scrutin référendaire du 11 juin prochain.
«Je crois que grâce à ce processus, les citoyens de la rue Johanne pourront faire un choix démocratique, basé sur des données plus à jour», estime-t-il.
Justification
La Ville a détaillé la hausse de coûts, qui se chiffre à 35%, lors de la séance du conseil du 21 mars.
«Les villes font face à une importante hausse des coûts de construction des projets municipaux, explique la directrice générale Nathalie Leclaire. C’est 15% pour la gestion des sols contaminés, 10% pour l’inflation du marché de la construction et un autre 10% pour les imprévus, la contingence et les frais de financement.»
Cette estimation fait suite à l’étude géotechnique et les plans et devis complétés à 95%, ajoute-t-elle.
Le maire a d’ailleurs joint un passage d’un article de Maxime Bergeron de La Presse qui présentait un portrait de la situation à l’échelle de la province.
«En moyenne, les 81 villes sondées par l’Union des municipalités du Québec ont observé une hausse de 11 % à 30 % des coûts de construction depuis un an, tous types de projets confondus», a-t-il écrit.
