La tanche eurasienne sous surveillance

le mercredi 27 avril 2022

Huit tanches eurasiennes ont été découvertes dans les eaux ontariennes du lac Saint-François. La dernière constatation de ce poisson envahissant dans le secteur est survenue en 2019. Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs assure toutefois un suivi sur sa potentielle présence.  

Le conseil Mohawks de Saint Regis a laissé savoir plus tôt en avril qu’un pêcheur traditionnel avait pêché un spécimen. La tanche eurasienne peut être confondue avec la carpe. Sa grande fécondité et sa capacité d’adaptation lui permettent d’envahir rapidement un habitat. Il rivalise aussi avec les espèces indigènes pour se nourrir. Ils sont aussi porteurs de certains parasites qui demeurent inconnus dans le secteur. Si bien qu’ils ont un potentiel d’introduire des maladies où ils frayent. Le chevalier cuivré est notamment menacé par la présence de tanche eurasienne.
Ce poisson est aussi nuisible pour son habitat puisqu’elle a tendance à soulever la boue et les sédiments. Sa consommation de zooplancton nuit aussi au contrôle des algues nuisibles à la qualité de l’eau.
«Aucune capture n’est survenue dans les échantillonnages du Réseau de suivi ichtyologique (RSI) du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) qui ont eu lieu dans la partie québécoise du lac Saint-François en 1996, 2004, 2009 et 2014 et aucune mention d’observation ou de capture n’a été portée à l’attention du ministère dans ce plan d’eau jusqu’à présent, indique Valérie Ouellet, conseillère en communication au MFFP. Les sept campagnes du RSI réalisées entre 1997 et 2019, par le MFFP au lac Saint-Louis, ont mené à la capture de six tanches au cours des années suivantes : 2013 (n=1), 2016 (n=2) et 2019 (n=3). Aucune autre mention de capture ou observation n’a été portée à l’attention du MFFP au lac Saint-Louis.»
La conseillère en communication ajoute que le MFFP demande à tous pêcheurs qui en fait la découverte de lui refiler des informations pour valider ou confirmer l’identification. Les informations concernent la date, le site, le mode de capture et une photo. «Si possible, le MFFP demande que le spécimen soit congelé pour lui être éventuellement remis afin de permettre de les caractériser, poursuit-elle. Il est possible également de transmettre de simples observations au MFFP, si possible, accompagnée d’une photo. »
Yannicia Fréchette-Hudon (yannicia.frechette-hudon@mffp.gouv.qc.ca) et Nathalie Vachon (nathalie.vachon@mffp.gouv.qc.ca) sont les personnes responsables des espèces envahissantes dans la région.