La visibilité mise en cause dans un accident sur le rang Saint-Claude à Saint-Philippe

le mercredi 5 juillet 2017

Cindy Carrier soutient ne jamais avoir vu le camion avant qu’il ne la frappe de plein fouet sur le rang Saint-Claude alors qu’elle s’engageait sur la rue Coupal, à Saint-Philippe, le 23 juin.

«J’ai ralenti pour effectuer le virage. J’ai regardé si une auto s’en venait sur le rang, il n’y en avait pas. J’ai regardé sur la rue Coupal, il n’y avait personne. Je me suis engagée. C’est là que j’ai vu le pick-up arriver droit sur moi. Il était trop tard. Je ne pouvais plus rien faire pour l’éviter», raconte-t-elle quelques jours après l’accident.

À cette intersection en direction de Saint-Jacques-le-mineur, la chaussée se poursuit en courbe. De plus, plusieurs arbres bordent la route, réduisant la visibilité.

«On ne voit pas les gens qui arrivent dans la courbe», soutient la jeune femme de 30 ans. Elle a résidé le secteur six ans et y retourne régulièrement.

Elle a dû être transportée à l’hôpital en ambulance. Elle s’en est sortie avec un bon traumatisme, des orteils de cassés, des entorses cervicale et dorsale ainsi que plusieurs hématomes.

La chargée de projets dans une entreprise de construction a repris le travail à temps partiel, soit 4 heures par jour, et doit recevoir des traitements de physiothérapie. On a estimé qu’elle en aura une convalescence de trois mois. «Mes projets d’été ont changé», dit-elle.

Selon la Régie intermunicipale de police Roussillon, trois personnes, dont un enfant de 5 ans, prenaient place à bord du Dodge RAM qui l’a percuté. L’enfant a également dû être transporté au centre hospitalier.

L’agente Karine Bergeron mentionne que la vitesse n’est pas en cause dans l’accident. C’est plutôt que Mme Carrier n’a pas cédé le passage parce qu’elle n’avait pas vu le Dodge.

Dangereux

La victime souhaite que le secteur soit sécurisé. Elle affirme qu’il est autant difficile d’accéder à la rue que d’en sortir.

«Ça fait longtemps qu’on est conscient que la visibilité n’est pas bonne et qu’on est à risque d’avoir un accident», soutient Mme Carrier.

Elle ajoute qu’il lui est arrivé de se faire doubler en sortant de sa rue parce qu’elle n’avait pas vu la voiture arriver dans la courbe.

Un autre résident de la rue Coupal pense la même chose. «Il faut être très prudent. Sortir de la rue c’est encore pire. L’été, j’ouvre ma fenêtre pour entendre si une voiture s’en vient de Saint-Jacques-le-mineur», affirme Daniel Durand.

Il ajoute que sa conjointe téléphone chaque année à la Municipalité de Saint-Philippe pour que les fossés soient nettoyés et les quenouilles, coupées afin d’aider à la visibilité. M. Durand croit qu’élaguer les arbres qui bordent la rue aiderait également.

La limite de vitesse dans le rang Saint-Claude est de 80km/h. «Ça arrive vite. Tu ne peux pas hésiter pour entrer dans la rue Coupal», soutient le résident.

Le papa d’adolescents craint également pour la sécurité de ses enfants qui ont commencé à conduire.

Au moment d’écrire ces lignes, la Ville de Saint-Philippe n’avait pas été en mesure de donner plus d’informations sur cette intersection.