La vitesse, l’enjeu numéro un des Villes

le mardi 6 juin 2017

La vitesse excessive constitue un défi de tous les instants pour l’ensemble des villes desservies par Le Reflet. Les actions qu’elles prennent pour s’assurer de la sécurité dans les rues résidentielles se font de manière continue. Bon nombre d’administrations municipales disposent de divers moyens et stratégies pour y mettre un frein.

«Le comité de circulation est équipé de plaques permettant de capter la vitesse des automobilistes. Chaque fois que des citoyens sont préoccupés par la vitesse dans un secteur, le comité peut installer les capteurs au sol afin d’obtenir un portrait précis de la situation et, au besoin, de mettre en place rapidement des mesures réduisant la vitesse», a mentionné Jacinthe Lauzon, directrice des communications à la Ville de Candiac.

Ces capteurs déterminent non seulement la vitesse, mais aussi le nombre de véhicules qui passent. Dans la plupart des cas, ceux-ci sont discrets afin de ne pas fausser les résultats.

«On a deux analyseurs de trafic qu’on place incognito sur les poteaux ou les lampadaires, à la suite de plaintes de résidents. Toutes les semaines, on les change de place. Selon les résultats, on va demander aux policiers d’effectuer une surveillance. Ces décisions se prennent lors de la réunion du comité de circulation», a mentionné le maire de La Prairie, Donat Serres.

Cette façon de faire se retrouve dans l’ensemble des Municipalités consultées.

Les Villes ont indiqué que leurs interventions sont le fruit de discussions de leur comité de circulation respectif. Des comités dans lesquels on retrouve, de façon générale, des conseillers municipaux, des représentants des Travaux public, des agents de la Régie intermunicipale de police Roussillon et des citoyens.

Dans tous les cas, les Municipalités affirment réagir de manière rapide lorsque les citoyens leur signalent un problème particulier.

 

De nouvelles rues moins larges

Une des façons de faire commune aux Villes pour réduire la vitesse dans les rues est de rétrécir leur largeur. Pour celles déjà existantes, elles installent des bollards (poteau et/ou panneau ancré dans la chaussée) et procèdent au marquage de la voie.

Les nouvelles artères créées lors de projets domiciliaires ou encore celles reconstruites sont désormais plus étroites et comportent des courbes.

«C’est le cas notamment de la montée des Bouleaux et de la rue Cusson qui ont aussi des courbes forçant le ralentissement. Il ne faut pas oublier que trois écoles jouxtent cette rue», a fait savoir Sylvie Huot, responsable des communications à la Ville de Delson.

Candiac a aménagé plusieurs de ses tronçons de cette façon. Citons notamment l’avenue de Deauville, à la hauteur du parc, le boulevard Jean-Leman et le chemin Haendel. En plus de leur étroitesse, ces rues compotent une partie surélevée servant de traverses piétonnières, ainsi que des terre-pleins centraux et latéraux, dont certains sont dotés de bacs à fleurs.

À Sainte-Catherine, la réfection de la rue Jogues a permis à la Ville de rendre cette voie plus étroite. Même principe pour la rue Union.

«En plus, nous avons désaxé la rue dans son emprise, ce qui oblige les automobilistes à avoir une conduite plus lente et vigilante, puisque la rue n’est pas droite», a mentionné Amélie Hudon, directrice des communications à la Ville de Sainte-Catherine.

L’ajout d’autres éléments, dont des bacs à fleurs placés au milieu sur la chaussée, sont aussi employés pour inciter les conducteurs à rouler plus lentement.

«Plusieurs panneaux d’arrêt obligatoire ont été ajoutés sur les rues Dulude, Marcel et Robert, un quartier résidentiel où la vitesse a fait l’objet de plaintes. De plus, un plan d’entretien du marquage des rues et des traverses piétonnières est appliqué pour l’ensemble des rues municipales», a signalé Audrey Arbour Lavoie, responsable des communications à la Municipalité de Saint-Mathieu.

 

La Régie de police ne commente pas le dossier

Invitée à donner son avis sur la sécurité routière dans les quartiers résidentiels, la Régie intermunicipale de police Roussillon a refusé de répondre aux questions du Reflet. Lors des entrevues effectuées auprès des Municipalités, ces dernières ont toutefois salué la collaboration des policiers. Plusieurs ont ajouté qu’elles se joignent régulièrement aux campagnes de sensibilisation proposées par la Régie.

 

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