Laboratoire serveur : chantier débuté, moratoire réclamé

le vendredi 3 mars 2023
Par redactionrf@gravitemedia.com Voir les autres articles

Le chantier du laboratoire serveur où s’effectueront les analyses des prélèvements non urgents des établissements de santé de la Montérégie a débuté en mars. L’installation sera construit dans le parc d’affaires Gérard-Filion, à Saint-Bruno-de-Montarville. 

Le laboratoire sera aménagé au coût de 91,2 M$ dans un bâtiment d’une superficie d’environ 6 130 m², construit sur deux étages. Le ministère de la Santé et des Services sociaux finance cette installation. 

Les travaux, réalisés par Groupe Decarel Inc, se poursuivront jusqu’en janvier 2025, pour un début des activités prévu à l’automne de cette même année.

Moratoire exigé

À peine 48 heures après cette annonce du CISSS de la Montérégie-Centre, l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) a réclamé un moratoire sur la construction du nouveau laboratoire serveur.

«La réforme OPTILAB est en train de mettre en échec les capacités d’analyse de notre réseau public de santé et de services sociaux, essentielles pour offrir des services de proximité et de qualité à la population. Nous revendiquons une décentralisation des laboratoires et une meilleure considération du personnel», a dénoncé Sandra Etienne, 4e vice-présidente de l’APTS et technologiste médicale.

Selon l’APTS, ce chantier est une «grave erreur» qui représente plus de 5 400 membres œuvrant dans les laboratoires publics de toutes les régions du Québec, dont près de 600 en Montérégie. 

Le regroupement craint que la centralisation de la majorité des analyses de la grappe dans le parc industriel de Saint-Bruno ne permettra pas de respecter les délais requis pour offrir un service de proximité.

«Le ministère ne peut plus ignorer les conséquences directes de la centralisation des laboratoires sur la population. Il garde malgré tout le cap sur sa réforme, a déploré Mme Étienne. Les services de proximité sont compromis, les emplois stimulants sont concentrés à un seul endroit, les établissements n’arrivent plus à retenir ou à attirer le personnel qualifié, les professions en laboratoire sont dévalorisées, il y a pénurie de personnel et les personnes en place subissent une grande surcharge de travail, ce qui augmente les délais d’analyse.»

L’APTS a fait valoir que les diplômés en technologie d’analyses biomédicales effectuent de nombreuses tâches techniques afin de permettre d’établir le diagnostic des maladies ainsi que d’assurer un suivi adéquat des patients. (A.D.)