L’affichage commercial fait encore sourciller les Laprairiens

le mercredi 10 juin 2015

Devant une demande de dérogation mineure du centre dentaire St-Onge et Daniel Godin Orthodontiste présentée lors de l’assemblée publique du 1er juin, des citoyens craignent que le chemin de Saint-Jean ne devienne le «Time Square» de La Prairie.

Les propriétaires de l’immeuble commercial demandaient que deux enseignes lumineuses puissent être posées à plat sur la façade du 3e étage. Ils désiraient également installer un panneau en avant du commerce sur lequel des images pourraient défiler. Même si la demande a été entérinée, les citoyens ont fait preuve de scepticisme lors de l’assemblée publique de consultation, quelques minutes plus tôt.

Les résidents de la rue du Parc des érables, une rue parallèle au chemin de Saint-Jean, sont ceux ayant exprimé le plus de craintes.

«Vous n’avez pas peur de créer un précédent? a questionné un Laprairien. Si tous les commerces se mettent à avoir des affiches lumineuses, on va se ramasser avec une rue qui ressemble à Time Square.»   

Amenuir l’impact

L’urbaniste Benoît Fortier, qui a fait la présentation du projet, a spécifié que la municipalité est en pourparlers avec le promoteur pour s’assurer que les faisceaux des enseignes demeurent dans un périmètre restreint et ne soient pas aveuglants pour les voitures. Idem pour le panneau numérique à message variable normalement autorisé seulement pour les institutions bancaires.

«Le chemin de Saint-Jean est un pôle économique et il faut le rendre attrayant, a clamé un résident en faveur de la dérogation. Je n’ai pas de problème avec la revalorisation du secteur.»  

Comme l’entreprise est sur un boulevard urbain, le maire Donat Serres estime aussi que la Ville doit s’attendre à ce genre de demande.

 

Super C et Banque Scotia

Comme il avait été convenu à la séance précédente, les élus ont présenté une projection pour expliquer les dérogations que demandent les deux futurs commerces du boulevard des Prés-Verts. «On veut une unité architecturale pour l’ensemble du domaine commercial, alors on a demandé au Super C de retirer le métal ondulé et de mettre de la fausse brique», a dit Benoît Fortier.

Comme les couleurs jaune, rouge et vert font partie de la marque de commerce de l’épicerie, elles seront conservées sur la façade, mais en plus petites quantités. Il n’y aura qu’une seule enseigne significative et les deux autres seront ajoutées au-dessus des portes. Pour le «S» de la Banque Scotia, comme ce logo fait partie du nom, il sera conservé. Les élus ont cependant demandé à ce que la structure rouge où figure le «S» soit de la même hauteur que l’immeuble à Candiac. Quatre enseignes directionnelles pour le service à l’auto seront aussi installées. «C’est la première fois à La Prairie qu’on a des commerces de grande surface d’une telle ampleur. Donc c’est normal qu’on retrouve une distorsion entre les chiffres de notre réglementation et les demandes des bannières. On doit s’ajuster», a jouté l’urbaniste.