Une clôture et des panneaux interdisant l’accès au terrain de l’ancien golf de Candiac sont en cours d’installation depuis le 25 avril par le nouveau propriétaire, Groupe Boda. Ce dernier affirme vouloir limiter le passage «pour des raisons de sécurité».
Dans un communiqué envoyé le 27 avril, le promoteur immobilier partage qu’il «a rapidement constaté que la grande accessibilité au terrain et aux bâtiments représentait plusieurs risques en matière de santé et sécurité», dès l’achat de la propriété en décembre.
Notamment, la Régie intermunicipale de police Roussillon lui a signalé la présence régulière de squatteurs la nuit dans le bâtiment principal, «sans compter l’accès facile aux différents étangs présents sur le terrain», ajoute Groupe Boda. Le Journal attend une confirmation de la police à ce sujet.
De plus, le propriétaire dit agir sous la recommandation de ses assureurs qui l’ont avisé «des risques importants associés au libre accès à sa propriété, en particulier le risque de noyade».
Groupe Boda rappelle que le terrain est sa propriété privée et qu’il se réserve ainsi le droit d’en limiter l’accès, «bien que certains aient pris l’habitude de circuler sur le terrain».
Attitude «intransigeante»
Patrick Leclerc, dont la résidence est adossée à l’ancien golf, est l’un de ceux-ci. Se disant conscient que l’espace vert n’appartient pas à la Ville ni aux citoyens, il déplore néanmoins l’attitude «intransigeante» du promoteur. Il souligne que les propriétaires du club en activité à l’époque, puis de l’ancien acquéreur Groupe Maison Candiac, autorisaient les visiteurs à se balader sur les lieux en toute quiétude.
Aussi, M. Leclerc remet en question les intentions de la Municipalité, qui a accordé un permis à Groupe Boda pour l’installation de la clôture.
«Ce geste est contraire à l’objectif partagé par la Ville de faire de ce terrain un parc-nature pour ses citoyens», estime celui qui accuse le propriétaire de ne pas penser au bien-être des résidents de Candiac.
Dans son droit
De son côté, la Ville de Candiac rappelle au Journal que «tout détenteur d’un terrain privé a le droit de clore sa propriété, de l’entourer de murs, de fossés, de haies ou de toute autre clôture» en vertu du Code civil du Québec.
Puisque la demande de certification d’autorisation du Groupe Boda respectait également la réglementation municipale, le permis d’installation d’une clôture lui a été accordé, précise-t-elle.
Par ailleurs, la Municipalité réitère son «engagement ferme» à ne pas modifier le zonage récréatif du site, qui interdit présentement la construction résidentielle à cet endroit.
Prochaines étapes
Groupe Boda, aussi propriétaire des centres commerciaux Place la Citière et Destination La Prairie, a fait parvenir une lettre aux résidents dont la propriété est adjacente au golf dans laquelle elle fait valoir essentiellement les mêmes arguments.
Elle les prévient que d’autres étapes sont à venir, dont l’installation de mailles de chaîne pour finaliser la clôture. Au passage du Journal le 27 avril sur la rue d’Édimbourg, qui traverse le golf, on n’y trouvait que des poteaux en bordure du terrain.
«Les travaux s’échelonneront sur quelques mois», précise le propriétaire, qui a aussi procédé récemment à l’abattage de frênes malades sur son terrain.
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Un panneau interdit l’accès aux cyclistes, animaux, marcheurs et poussettes, notamment. (Photo: Audrey Leduc-Brodeur)
