L’anglais intensif retiré d’une école de Delson

le mercredi 3 avril 2019

Le conseil d’établissement (CÉ) de l’école primaire Louis-Lafortune à Delson a pris la décision, le 26 mars, d’abolir le programme d’anglais intensif en 5e année à la prochaine rentrée scolaire. Sophie Fischer, une mère favorable à son maintien, déplore ce choix.
Un sondage avait été réalisé auprès de plusieurs parents. Selon les informations de Mme Fischer qui a discuté avec d’autres parents et des membres de la direction, il y a eu environ 300 répondants. Environ 90% d’entre eux auraient voulu garder le programme. Celui-ci est en place depuis plus de 20 ans.
Les résultats officiels de ce sondage seront rendus publics «dans les meilleurs délais», laisse savoir Hélène Dumais, régisseuse au Service des communications à la Commission scolaire des Grandes-Seigneuries (CSDGS).
Mme Fischer est maman de trois enfants dont un garçon de 13 ans qui est passé par la classe d’anglais intensif et une fille qui n’a pas été sélectionnée pour le programme. Elle a vu la différence.
«Mon fils a beaucoup plus de facilité et il a une très bonne base de bilinguisme. C’est un beau programme qui a fait ses preuves», dit-elle.
Son autre enfant, âgé de 8 ans, fréquente toujours l’école.
La mère croit aussi que ça peut désavantager les élèves qui voudraient accéder au PEI (Programme d’éducation internationale) à l’école secondaire.
«C’est une grande perte pour la communauté de Delson.»
-Sophie Fischer
La CSGDS affirme néanmoins que «les tests d’admission au programme d’éducation internationale ne considèrent pas le niveau d’anglais». La Commission scolaire spécifie aussi que la décision d’abolir l’anglais intensif n’est pas lié à des raisons monétaires, puisqu’«il n’y a pas de coûts supplémentaires rattachés au programme».
Direction
La direction de l’école a pour sa part proposé le maintien de l’anglais intensif pour la prochaine année scolaire. Les enseignants ont aussi été consultés, sans se prononcer officiellement.
«Ils ont remis la décision entre les mains des membres du conseil d’établissement par le biais du vote qu’ils devaient exercer», affirme la CSDGS.
Le CÉ dit vouloir mettre l’accent sur les matières obligatoires. Le même scénario s’est produit le 15 mars, dans une  autre école de la CSDGS, soit l’école Saint-René à Mercier.
La Commission scolaire et l’école soutiennent que bien que l’offre d’anglais intensif soit intéressante pour plusieurs élèves, «elle ne représente pas une obligation d’enseignement au regard de la Loi sur l’instruction publique (LIP)».
Options
Dans une lettre envoyée aux parents des élèves à l’école Louis-Lafortune, dont Le Reflet a obtenu copie, la direction laisse savoir que «cette décision ne veut pas dire que le programme ne sera plus jamais offert».
Elle ajoute que les élèves de 5e année auront 90 minutes d’anglais par semaine et qu’elle évalue la possibilité d’offrir de l’enrichissement après l’école ou sur l’heure du dîner.
Une réunion du conseil d’établissement a lieu le mercredi 3 avril. Des parents seront présents pour faire valoir leur opinion.
Formule
La formule du programme d’anglais intensif à l’école Louis-Lafortune consiste en 5 mois de cours en anglais et l’autre moitié de l’année scolaire en français, de façon accélérée.