L’art de « porter le bonheur »

le mercredi 28 juillet 2021
Par redactionrf@gravitemedia.com Voir les autres articles

Par Chloé-Anne Touma, Initiative de journalisme local

L’artiste Geneviève Cyr est une autre découverte que Chambly doit à La Galerie de Miss Rey. Celle qui veut démocratiser son art pour le rendre universel vous invite à venir y voir sa nouvelle exposition, L’art de porter le bonheur, composée de tableaux, de vêtements et d’accessoires.

L’artiste de Sainte-Clotilde-de-Châteauguay fait des vêtements en polyester à partir des toiles colorées qu’elle réalise. Étant professeure de mathématiques, en parallèle de sa carrière artistique prometteuse, elle intègre les arts aux cours qu’elle donne à ses petits veinards d’élèves.

Geneviève, dont le côté cartésien et la créativité sont parfaitement réconciliables, s’est liée d’amitié avec Clea Reynolds, qui lui a donné sa chance d’être exposée dans une galerie. Elle a ensuite donné l’idée à Mme Reynolds d’organiser un défilé de mode à La Galerie de Miss Rey, sur la rue Bourgogne, à Chambly, qui s’est avéré un franc succès.

« J’aime inspirer le bonheur et cette sensation de liberté  (…) » – Geneviève Cyrr

« Toutes mes collections ont été produites en six mois! J’ai rencontré ma couturière de chez BBFlo, Élise, sur J’achète Québécois, J’achète local!, et je voulais vraiment une couturière québécoise. J’ai trouvé une compagnie à La Prairie pour l’impression. C’est moi qui fais tout le graphisme à partir de mes propres œuvres, que je numérise et adapte au nouveau médium avec des logiciels », raconte la créatrice, débordante de couleurs et d’imagination.

Jamais trop de bonheur

Tout en jouant au mannequin, elle fait une démonstration avec un vêtement qu’elle transforme tantôt en jupe, tantôt en tunique, affublée d’une grande fleur de lys colorée et d’un papillon butineur, une reproduction de sa toile intitulée Plaisirs d’aimer la renaissance, car l’artiste s’inspire de tous les symboles du bonheur, de l’accueil positif au changement et de la métamorphose. Elle fait jaillir des arcs-en-ciel sur ses toiles, mélangeant les textures, car elle s’intéresse aux diverses techniques qu’elle peut exploiter, créant des reliefs, des images ludiques, des personnages issus de la fantaisie, du rêve et de l’infinie possibilité. « J’aime inspirer le bonheur et cette sensation de liberté sans bornes chez le contemplateur de mes toiles. » En résumé, si l’œuvre de Geneviève était une chanson, elle serait le refrain du hit Le ciel est à moi, car comme dans le film Le papillon bleu, elle vole et brille vers des contrées merveilleuses, des galaxies et des fleurs, surdosée d’allégresse.

Démocratiser l’art

Lorsqu’elle parle d’infinité de possibilités, elle parle aussi d’un art abordable et d’une mode vestimentaire inclusive, qui ont motivé son désir de se lancer dans cet art multidisciplinaire. « On travaille librement, sans patron. Si j’ai voulu faire des vêtements, c’est d’abord car j’adore ça, et ensuite parce que je me suis dit que ce serait non seulement un beau produit dérivé, mais aussi une manière abordable pour les amateurs d’art d’acheter une œuvre sans se ruiner. Je veux vraiment créer des collections qui nous offrent beaucoup de possibilités. Chaque vêtement se porte d’au moins dix façons différentes. C’est du one-size (taille unique), c’est-à-dire que c’est pour toutes les grandeurs et grosseurs, ciblant les jeunes et moins jeunes. En gros, c’est une mode universelle! Au défilé, ce sont au moins trois générations qui ont paradé avec mes vêtements. » Bandeaux, boucles d’oreilles, broches, signets, leggings, jupes et plus encore, Geneviève et sa collaboratrice, Élise, confectionnent de tout et ne tarissent pas d’idées. « Les prix varient entre 100 et 240 $. Quand t’achètes un vêtement, c’est comme si t’en achetais dix, vu les façons possibles de le porter! J’ai fait imprimer des œuvres sur des feuilles d’érable dans une compagnie de Québec, puis j’ai eu l’idée de peindre dessus pour en faire des boucles d’oreilles artisanales. C’est un clin d’œil à ma jeunesse, car lorsque j’étais jeune, je faisais beaucoup de bijoux! »

Il est possible de voir et d’acheter les vêtements, accessoires ou toiles de Geneviève à même La Galerie de Miss Rey, où ils seront exposés tout le mois de juillet.