Le bal, c’est bien, l’après-bal, c’est mieux !

le mercredi 22 juin 2016

La fin du secondaire est une étape importante. Un moment marquant souligné par le traditionnel bal. Pourtant, à écouter quatre finissants de l’école secondaire de la Magdeleine à La Prairie, les souvenirs inoubliables et le véritable plaisir se passeront lors de l’après-bal.

«On fête déjà la fin de notre parcours du secondaire avec la collation des grades et le fameux lancer du chapeau [mortier]. C’est sû que le bal des finissants est une célébration, mais est-ce que c’est vraiment nécessaire, alors qu’il y a eu la collation des grades avant?» questionne Jacob Bissonnette sous le regard approbateur de ses amis.

Un propos que nuance toutefois Vicky Meunier-Gallant.

«Ça dépend pour qui. Pour ma meilleure amie, le bal des finissants est vraiment important. C’est un rêve de princesse pour elle. En même temps, je me dis que si je ne vais pas au bal, peut-être que je vais le regretter plus tard en voyant les photos prises ou en écoutant les anecdotes», déclare-t-elle.

L’après-bal, pour les non-initiés, se sont des fêtes que les jeunes organisent entre eux. Un partys entre amis où on fête «pas mal fort».

«Quand j’ai fait mon après-bal, c’était assez gros. Il a duré trois jours», intervient Enzo-Gabriel Dias.

Celui-ci a dû recommencer son année scolaire a été au party de ses amis en 2015. Cette année, il n’a pas l’intention de renouveler l’expérience.

«Il n’y a pas grand monde que je connais avec qui j’irais. Après le bal des finissants, je vais rentrer chez moi», mentionne-t-il.

«Le bal [des finissants], c’est plus formel. On est là avec nos professeurs et d’autres élèves qu’on connaît plus ou moins. À l’après-bal, on va être avec nos amis. On va danser, il va y avoir de la musique. C’est de ce moment dont je vais vouloir me souvenir, alors que dans le bal, il pourrait y avoir des longueurs», note Valérie Gagné-Taillefer.

Est-ce que leurs parents s’inquiètent des risques de dérapages d’alcool ou de drogue lors de l’après-bal? Le quatuor a indiqué que ces derniers ont confiance en eux.

«Nos parents s’inquiètent un peu, mais on est aussi rendu à un âge [certains ont 18 ans] où nous sommes responsables, c’est nos propres choix. Mon père m’a dit: « Fait ce que tu veux, mais sois responsable ». C’est sû qu’il y a une limite», affirme Jacob.

Paradoxe

S’ils s’interrogent sur la pertinence de leur soirée de bal qui se déroulera à bord d’un bateau, le Cavalier Maxim de croisière AML, ça n’empêchera pas les quatre finissants d’être vêtus de leurs plus beaux atours. Ils ajoutent qu’il s’agit d’un événement significatif qui les marquera.

«Je n’ai pas regardé le prix pour mon tuxedo. J’ai pris celui que j’ai trouvé le plus beau, le plus parfait et je l’ai acheté», déclare Enzo-Gabriel.  

Les deux filles du groupe mentionnent qu’elles se sont procuré leur robe avant tout pour elles.

«Je trouve que le monde accorde trop d’importance à l’apparence de la robe. On se compare trop autres. C’est important qu’on se sente bien. On n’est pas obligé de payer des robes de 500$ ou 600$ pour flasher, pour être plus belle que les autres», fait remarquer Valérie. 

En moyenne, tous les quatre auront dépensé entre 400$ et 450$ pour leurs vêtements. Des déboursés qu’ils ont entièrement assumés, à l’exception de Jacob dont le père a proposé d’en payer la moitié.

Affirmant être heureux de quitter le secondaire et de passer à autre chose, Vicky, Valérie, Jacob et Enzo-Gabriel reconnaissent qu’une certaine nostalgie les habitera au fil du temps.

«Je me suis vraiment découverte au secondaire. Je ne me suis jamais sentie aussi bien de toute ma vie avec mes amies. Sortir de ma zone de confort pour aller au cégep me fait un peu peur», conclut Vicky.