Le Bloc appuiera les motions de défiance à l’égard du gouvernement Trudeau

le jeudi 31 octobre 2024

Le Bloc québécois appuiera les motions de défiance et votera contre le gouvernement libéral aux prochains votes de confiance, ce qui pourra mener à des élections fédérales. Le parti prend cette position alors que le délai qu’il a accordé au gouvernement Trudeau pour répondre à ses deux demandes est maintenant échu.

Le leader parlementaire bloquiste Alain Therrien en a avisé les autres partis d’opposition le 29 octobre, par lettre. 

Rappelons que le Bloc québécois demandait au gouvernement Trudeau l’appui du projet de loi C-319 sur la hausse de 10% de la sécurité de la vieillesse des 65 à 74 ans ainsi que celui du projet de loi C-282, qui exclut la gestion de l’offre dans les accords commerciaux internationaux futurs.

«Ces deux projets de loi sont essentiels pour les Québécois, notamment les retraités dont le pouvoir d’achat s’est gravement affaibli avant même la pandémie tandis que le coût de la vie a beaucoup augmenté», a affirmé le député de Pierre Boucher – Les Patriotes – Verchères, Xavier Barsalou-Duval. 

«Nous avons clairement, publiquement et à maintes reprises affirmé qu’il s’agissait d’une date butoir, a soutenu Stéphane Bergeron, député de Montarville. Le gouvernement a fait la sourde oreille […], convaincu que nous ne faisions que bluffer. Le Bloc québécois tiendra parole.»

Le député émet néanmoins la nuance que toute motion de non-confiance devra être rédigée en des termes acceptables pour le Québec. Jusqu’à maintenant, le Bloc n’avait pas appuyé les motions de défiance déposées par Pierre Poilièvre, chef du Parti conservateur du Canada.

Le député de Longueuil – Saint-Hubert Denis Trudel a assuré que le Bloc continuera son travail parlementaire «tant que le Parlement sera convoqué et selon la même grille d’analyse : nous appuierons ce qui est bon pour le Québec, nous travaillerons à bonifier ce qui peut l’être et nous voterons contre ce qui est mauvais». 

Dans ce contexte, l’attention se tourne désormais vers le Nouveau Parti démocratique, qui devra choisir s’il appuie ou non le gouvernement minoritaire de Trudeau lors du prochain vote de confiance.