Le bridge, une gymnastique pour le cerveau

le vendredi 6 mai 2016

La direction du Club de bridge de La Prairie n’a pas voulu qu’un journaliste interview les joueurs pendant qu’ils s’adonnent à leur passe-temps. La raison: il ne faut pas troubler le silence qui règne lors des parties. Le photographe a été autorisé à se présenter, mais à pas de loup…

«Le bridge demande beaucoup de concentration, de mémoire et d’observation», fait remarquer Nicole Paul, membre du club qui s’adonne à cette activité depuis une quinzaine d’années.  

Qui plus est, on ne s’improvise pas joueur à ce jeu de cartes. Les néophytes doivent suivre une formation.

«Il faut avoir une certaine base. Il y a régulièrement des cours de bridge qui sont offerts. On parle d’une dizaine de leçons d’une heure chacune», poursuit Mme Paul.

Faire travailler l’esprit

Le bridge est avant tout un divertissement cognitif qui exige des efforts de calcul et une certaine stratégie. C’est d’ailleurs cet aspect qui attire régulièrement de nouveaux membres au club qui se réunit deux fois par semaine au Complexe Saint-Laurent.

«C’est une activité qui est très intéressante, car elle permet de garder toutes ses facultés mentales. À un certain âge, jouer au bridge est une bonne idée», déclare la présidente de l’organisme, Jacqueline Jean.

Le club, qui fête ses 20 ans, compte quelque 120 membres, majoritairement des femmes dont la moyenne d’âge se situe entre 65 et 75 ans.  Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que plusieurs d’entre elles considèrent le bridge comme une bonne gymnastique pour le cerveau.

«On a beaucoup de professeurs retraités qui jouent au bridge pour cette raison. Il y a le plaisir de jouer ensemble, mais aussi de faire toujours mieux à chaque partie», intervient Mme Paul.

Principes de base

Sans se risquer dans de grandes explications, mentionnons quelques principes concernant le bridge :

– Il faut quatre personnes pour une partie de bridge.

– Chaque joueur occupe une position [symboliques] Nord, Sud, Est et Ouest, et joue en compagnie d’un partenaire.

– Le Nord et le Sud affrontent l’Est et l’Ouest. Les partenaires doivent s’entendre sur les enchères qu’ils vont faire.

– Chaque participant a toujours dans sa main 13 cartes.

– Le Club de bridge de La Prairie joue au bridge dit duplicate.

«Chaque partie peut durer entre 15 et 20 minutes et nous en faisons 28 durant nos rencontres. À la fin, c’est l’addition des points qui détermine le gagnant», mentionne Nicole Paul.    

Historique du bridge

Les premières parties de bridge auraient eu lieu vers 1860 en Méditerranée orientale, sur les rives du Bosphore, en Grèce, à Alexandrie. Une vingtaine d’années plus tard, il sera pratiqué à la Riviera française [nom donné à la région côtière de la mer Méditerranée depuis la côte d’Azur en France jusqu’au-delà de La Spezia en Italie] puis en Angleterre et aux États-Unis. Les premiers ouvrages évoquant le bridge seront édités au cours des années 1880 dans les pays anglo-saxons et les premiers codes officiels apparaîtront à la fin du 19e siècle. Le bridge aurait pour origine le whist un jeu de cartes originaire d’Angleterre. Le biritch (Russie), le khédive (Turquie), hombre (Espagne), quadrille (France) et le Boston (États-Unis) peuvent être aussi considérés comme des ancêtres du bridge.

Le mot bridge tire vraisemblablement son nom du jeu russe biritch repris par les Anglais.

(Sources: Fédération française de bridge et Larousse)

 

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(Source: Ligue de bridge de Montréal)