Le chef du Parti québécois rallie ses troupes dans Sanguinet

le jeudi 18 novembre 2021

Paul St-Pierre-Plamondon a discuté avec un organisme communautaire et un centre de la petite enfance, puis a rencontré les militants de la circonscription de Sanguinet, le 11 novembre. Le chef du Parti québécois ne cache pas qu’il souhaite ramener le comté dans le giron péquiste aux élections provinciales de 2022. 

«On veut travailler la circonscription, qui est très importante pour le PQ, et la reconquérir», dit-il d’emblée, lors d’une entrevue accordée au Reflet à Sainte-Catherine.

En 2018, Sanguinet est passée aux mains de la CAQ lors de l’élection de Danielle McCann, alors que les électeurs avaient couronné le député péquiste Alain Therrien à deux reprises avant. 

«Beaucoup d’électeurs indépendantistes ont voté pour la CAQ parce qu’ils voulaient d’abord faire sortir les libéraux du pouvoir», estime M. St-Pierre-Plamondon. 

Selon lui, le patron d’Air Canada qui ne s’exprime pas en français et les questions houleuses au débat fédéral anglophone sont autant de preuves de l’échec du premier ministre François Legault à bien représenter les intérêts du Québec, soutient-il. 

«Les francophones à l’extérieur de la province se font écraser et on nous réserve le même déclin», plaide-t-il. 

À ses militants, le chef du PQ depuis octobre 2020 leur dit d’ailleurs qu’ils doivent «revenir à l’essentiel», soit prôner l’indépendance du Québec. 

Enjeux régionaux

St-Pierre-Plamondon dit avoir ciblé des enjeux régionaux auxquels il souhaite remédier s’il est élu. La crise du logement «qui frappe fort la circonscription et que le gouvernement nie», le manque de place en garderies et le sous-financement du milieu communautaire en sont quelques-uns. Sur la première question, il fait valoir que le taux d’inoccupation à Saint-Constant est de 0,5%.

«J’ai rencontré des intervenants locaux pour avoir un portrait de la situation et leur apporter des solutions précises», explique-t-il. 

Il confie par ailleurs que «des mains se sont levées» pour représenter le Parti québécois dans la circonscription de Sanguinet aux prochaines élections. 

Le chef effectue cet automne une tournée des régions ayant affiché les couleurs de son parti dans les dernières années. 

«Nous sommes reçus avec intérêt partout depuis le début de la tournée», ajoute-t-il sans s’avancer davantage. 

«Nous ne sommes pas en campagne électorale. Nous effectuons le travail important à réaliser en amont pour que tous prennent acte que nous serons là.» -Paul St-Pierre-Plamondon

Marie-Victorin  

Depuis l’élection de la députée de la circonscription de Marie-Victorin Catherine Fournier à la mairie de Longueuil, le 7 novembre, les yeux étaient tournés vers Paul St-Pierre-Plamondon qui aurait pu briguer le poste. Le chef du Parti québécois n’est toujours pas élu et ne peut donc pas siéger à l’Assemblée nationale.

Questionné le 11 novembre sur ses intentions, il n’avait pas voulu s’avancer, car il préférait attendre que François Legault déclenche l’élection partielle dans la circonscription. 

«Ce n’est pas à moi de dévoiler mon jeu avant», estime-t-il. 

Il est de coutume de laisser la voie libre à un chef de parti lorsque celui-ci n’est pas élu, mais la CAQ a déjà fait savoir qu’elle avait l’intention de présenter un candidat dans Marie-Victorin. 

Cependant, le 18 novembre, il a fait savoir qu’il n’allait pas se présenter dans cette circonscription et qu’il avait déniché un candidat local.